Arsenal et Wenger dans l’oeil du cyclone

Plus que jamais, la défaite au Milan AC mercredi soir en Ligue des Champions (4-0) a pointé les faiblesses de la politique d’Arsène Wenger. De plus en plus critiqué outre-Manche, le technicien français et son équipe vont-ils s’en remettre ? 

Quatrième à dix-sept points du leader de la Premier League, Manchester City, pratiquement éliminé de la Ligue des Champions au lendemain du match aller des huitièmes de finale de la Ligue des Champions (4-0), Arsenal est au plus mal. Les Gunners qui sont également éliminés de la League Cup auront-ils les ressources nécessaires pour rebondir dans les prochaines semaines d’autant que se profil le derby face au voisin Tottenham le 26 février prochain ? Le lendemain de la déroute des Londoniens à San Siro, la presse locale a tiré à boulets rouges sur Arsenal et surtout sur son manager Arsène Wenger : « Voilà sept ans que Wenger s’obstine dans une voie sans issue et le résultat est de pis en pis » écrivait le Daily Mirror à propos de la politique de recrutement du Français et de la construction de son équipe. Une politique qui a probablement connu son point d’orgue en 2006 et une finale de la Ligue des Champions perdue à Paris face au FC Barcelone (2-1).

Mais cette saison pourrait marquer justement l’inverse. Le 4-0 de Milan et le 8-2 de Manchester en début de saison devraient résonner encore longtemps tant l’équipe actuelle semble la plus faible de toutes celles d’Arsenal dirigées par Arsène Wenger depuis son arrivée à Londres en 1996. Pour le moment, l’Alsacien garde la confiance de ses dirigeants. Mais la colère des supporters montent ces dernières semaines. Une nouvelle défaite face à Tottenham dans dix jours à l’Emirates Stadium, pourrait sonner le glas du technicien français à la tête de son équipe. D’autant que la situation est inquiétante malgré tout comme le souligne l’ancien milieu de terrain du club, Emmanuel Petit : « Je me suis demandé ce qu’il était advenu de l’équipe que je connaissais », s’est inquiété l’ancien joueur d’Arsenal Emmanuel Petit à l’issue du match, cité par le site du Figaro. C’est pire que ce que je pensais, ils ne se remettent pas des départs de Fabregas et Nasri. C’est un gouffre qui se confirme week-end après week-end. »

Un constat également fait par la presse locale concernant « le vide incommensurable dans l’entrejeu depuis le départ de Cesc Fabregas » estime le Daily Mail. Le Telegraph est allé plus loin en citant « la chronique d’une mort annoncée du fait des ambitions en berne et de l’incapacité voulue et assumée du club à répondre aux exigences des meilleurs joueurs de la planète » analyse le journal. Dennis Bergkamp, que certains voient comme successeur d’Arsène Wenger l’été prochain, n’était pas très tendre pour son ancien club : « J’ai vue une équipe prévisible, faible et dépourvue d’une mentalité de vainqueur » a-t-il déclaré. Et s’il avait tout simplement raison ?