La tournée des popotes

Cette fois-ci c’est bien parti, la campagne présidentielle est lancée pour le meilleur ou pour le pire. Mercredi soir, Sarkozy a dit « oui » à Laurence Ferrari sur TF1 et dès hier lui aussi a entamé la tournée des popotes.

Le président, que dis-je, le candidat Nicolas Sarkozy était à Annecy pour faire entendre sa voix en Savoie. Tournée des commerçants, il est bon mon saucisson, elle est belle ma salade, visite d’une fromagerie, était-ce le symbole du gros rat qui entend s’installer à demeure pour cinq ans de plus dans le gruyère où il en prend à ses aises depuis trop longtemps déjà ?

De son côté François Hollande, sans jouer la pucelle n’exagérons rien, mais rose de plaisir, sillonnait Rouen sa ville natale, émaillant ses déambulations de souvenirs émouvants, « là-bas il y avait une charcuterie », « ici, une confiserie ». Des souvenirs d’enfance forts, on l’imagine, qui vous forgent une silhouette pour la vie. 

Ces images traditionnelles des campagnes électorales, sont ridicules et émouvantes tout à la fois. Ridicules ces poignées de main et ces sourires distribués à la volée, attrape qui pourra. Emouvant aussi ces hommes qui doivent en passer par ces plongées dans les rues populaires, Sarkozy devant prouver qu’il n’est pas antipathique, Hollande devant montrer qu’il a la prestance de la fonction ambitionnée. Avilissant ce casting pour obtenir le premier rôle, alors qu’on joue déjà dans des superproductions.

Le 6 mai il ne faut pas que Sarko-mmence, mais faut pas croire non plus Hollande-mains qui chantent, alors…. ?