Le pays du Bugey, c’est une région française essentiellement peuplée d’écrevisses, de truites, de brochets, et aussi de toutes sortes de gibiers à plumes ou à poils.
C’est dans cette contrée sauvage située entre Lyon et Genève que le petit d’homme Jean-Anthelme Brillat Savarin voit le jour le 2 avril 1755.
Aîné d’une fratrie de 8 enfants, ses parents l’encouragent à suivre des études sérieuses. D’abord de droit, puis de chimie et enfin de médecine. Il s’installe finalement dans son village natal où il devient juge. Come il s’ennuie vraiment, il se lance dans la politique…
Élu représentant du Tiers-État aux États Généraux de 1789, il est rapidement mis à l’écart pour ses idées à contre-courant (il était pour la monarchie, le bougre…). Menacé par le Tribunal révolutionnaire, il s’exile en Suisse, en Allemagne, en Hollande puis aux États- Unis où il passe trois ans.
À son retour, il consigne ses expériences gustatives dans la Physiologie du goût, ou méditations de gastronomie transcendante, dédié aux Gastronomes parisiens.
Il introduit son récit par vingt maximes (ou aphorismes) devenues célèbres depuis, et dont certains sont passé dans le langage courant, comme par exemple :
“Dis-moi ce que tu manges, je te dirai ce que tu es.”
“On devient cuisinier mais on naît rôtisseur.”
“Les animaux se repaissent, l’homme mange ; seul l’homme d’esprit sait manger.”
“La destinée des nations dépend de la manière dont elles se nourrissent.”
“La table est le seul endroit où l’on ne s’ennuie jamais pendant la première heure.”
L’ouvrage est publié à compte d’auteur à 500 exemplaires seulement, en décembre 1825.
Il s’éteint le 2 février 1826, emporté par une pneumonie : le ventre creux, il aurait pris froid à la messe…