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Les Forêts d'Opale, T3 : La Cicatrice Verte - Christophe Arleston & Philippe Pellet

Par Belzaran

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Titre : Les Forêts d'Opale
Scénariste : Christophe Arleston
Dessinateur : Philippe Pellet
Parution : Avril 2003


« La cicatrice verte » est le troisième tome de « Les forêts d’Opale ». Cette série de « heroïc fantasy », actuellement composée de sept tomes, est édité chez Soleil. Sa parution date d’avril deux mille trois. Il est scénarisé par Christophe Arleston, auteur entre autre de « Lanfeust de Troy », « Les maîtres cartographes » et « Les naufragés d’Ythaq ». Les dessins sont confiés à Philippe Pellet. Les couleurs sont l’œuvre de Goussale. Le format de l’album est classique et son prix avoisine les quatorze euros. 

La série est présentée de la manière suivante sur la quatrième de couverture : « Opale est le monde des forêts. Le clergé de la Lumière y fait régner un pouvoir assis sur la puissance des Pierres Magiques. Mais Darko est celui qui doit réaliser la Prophétie et faire revenir les Titans pour libérer les Cinq Royaumes… Aidé du barde Urfold, de la jolie jongleuse Sleilo et du monstrueux Ghörg, Darko est plongé dans une aventure où se joue le destin d’un monde… Une grande saga vivante, de la pure fantasy ! »

Le premier tome avait servi de présentation des protagonistes et de l’univers qui les entoure. Dans le deuxième, on suivait la quête de nos héros partis à la recherche du grimoire de Cahors. Ce dernier avait pour intérêt de permettre à Darko d’apprendre à maîtriser le bracelet éponyme censé posséder un pouvoir immense. Cette mission réussie avait conclu l’opus. En bonus, notre petite communauté avait un gagné un nouveau membre. Il s’agit de Tata, un général paladin, qui a décidé de les suivre par fidélité pour la Lumière… 

J’espérai que maintenant que Darko était en possession du grimoire et que les deux camps s’étaient mutuellement identifiés, la trame allait prendre une autre ampleur. On ne pas dire que ce soit trop le cas. Le rythme reste proche de celui de l’album précédent. En effet, nos héros sont devenus des cibles pour tout le monde du fait que leurs têtes sont mises à prix. Parallèlement, ils font une rencontre originale avec un être assez unique dans son genre qui sera le thème central de l’histoire de cet opus. Du côté des méchants, un nouveau personnage assez réussi apparait. Son physique inquiétant et marqué semble être à la hauteur de son caractère. On fait également connaissance avec Tara qui était la nouvelle venue des dernières pages de l’opus précédent. 

L’histoire se construit donc sur une succession d’événements et de rencontres plutôt intéressants. Cela nous offre ainsi une lecture sans temps morts et qui voit son intérêt régulièrement relancé. Les différentes étapes du voyage et les personnages qu’on y croise offrent des moments dépaysant et divertissants. Malgré tout, je regrette que le fil conducteur avant finalement assez peu. On en est plus ou moins au même point qu’au début de l’album et je trouve cela dommage. Je pense que cette série gagnerait à ne pas tendre vers une parution type « épisodes » plutôt que de rester une entité unique comme devrait l’être une saga de ce type-là. 

Malgré ce bémol, Arleston ne tombe pas dans quelques pièges classiques de ce type d’ouvrage. En effet, les scènes de combat ne parasitent pas la narration. On ne passe pas son temps à se battre ou à se poursuivre et c’est une bonne chose. Le fait d’alterner les scènes d’action et des scènes plutôt narratives ou légères fait que le rythme de notre lecture fluctue et cela a pour conséquence de ne pas nous lasser. A cela s’ajoute la dimension humoristique des personnages qui ne disparait pas. Chacun des protagonistes donne lieu à des moments drôles du fait de sa personnalité, de sa maladresse ou de ses caractéristiques. Il s’agit d’un aspect qui n’est pas bâclé. Heureusement car il s’agit d’un attrait incontestable de cette série. 

J’ai énormément évoqué les attraits scénaristiques de cet album. Mais je me dois d’évoquer rapidement les dessins. Ils sont dans la lignée des opus précédents. C’est logique car il n’y a pas de raison que Pellet change radicalement de style au beau milieu d’une série. Les décors sont toujours aussi chatoyants et les personnages possèdent chacun une vraie personnalité graphique. En conclusion, j’ai pris beaucoup de plaisir à lire cet album. Les bémols que je peux trouver à la trame principale sont compensés par une bonne humeur et un dynamisme qui se dégage de la lecture. Cette lancée se poursuivra-t-elle dans « Les geôles de Nénuphe », quatrième tome de la saga ? Ceci est une autre histoire…

par Eric the Tiger

Note : 14/20


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