Le Mécanisme Européen de Stabilité (MES), kézako ? Il s'agit de la mise en place d'un fond de solidarité européen pour aider les pays en difficulté. La mise en place du MES doit être discutée le 21 février à l'Assemblée Nationale. Lors d'une émission télévisée, François Hollande s'était déclaré favorable au MES, mais opposé au futur traité voulu par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel et qui doit institutionnaliser les politiques d'austérité dans toute l'Europe.
Sauf que voilà, il existe une petite ligne au bas du texte sur le MES qui stipule que pour accéder à ce fond de solidarité, il faudra avoir préalablement avoir accepté le nouveau traité européen. Par conséquent, si le candidat socialiste et son parti se veulent cohérent, ils doivent donc voter oui ou non deux fois.
C'est Jean-Luc Mélenchon qui a alerté l'opinion sur cette subtilité, et qui de meetings en meetings, d'émissions en émissions, ne cesse de supplier ses amis socialistes de bien relire le document, et de voter non au MES. Il semblerait que cela n'ait pas été vain, car le PS vient enfin d'arrêter sa position : les députés socialistes voteront non ou s'abstiendront.
On a du mal à croire que ce revirement de position est seulement dû à une relecture du texte. il y a suffisamment d'économistes chevronnés au PS pour éviter une telle bourde. A mon sens, c'est ailleurs qu'il faut en chercher la raison, dans la nouvelle donne à gauche depuis que Mélenchon monte régulièrement dans tous les sondages et que peu à peu, le Front de gauche devient incontournable en vue d'une éventuelle majorité présidentielle de gauche. Mélenchon à 8 % a permis aux socialistes d'apprendre à lire correctement. Quand sera-t-il s'il monte encore dans les sondages ?
Alors, n'oubliez pas, cet épisode en est une belle démonstration, le 22 avril, il n'y a qu'un seul vote utile, c'est celui qui permettra à la France d'avoir la politique la plus à gauche possible, c'est le vote Jean-Luc Mélenchon !
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