Des comics et des filles : le lectorat des New 52

En mettant en branle en septembre dernier son rebaunch, DC a également fait appel à l’entreprise Nielsen  (que l’on pourrait comparer à notre Médiamétrie à nous) afin de mesurer les différentes catégories de lecteurs susceptibles de lire les New 52. Comme on le sait, en créant ce nouveau joyeux bordel qu’est le rebaunch, le souhait de l’éditeur était d’élargir son lectorat, de toucher de nouvelles cibles, bref de gagner des parts de marché sur la concurrence.
Le principe était de sonder à la fois les consommateurs mais aussi les libraires. Les résultats de ce sondage ont été rendus public cette semaine et sans être une réelle surprise, vu les choix éditoriaux que DC s’est borné de faire, ils font un peu froid dans le dos.

Toutefois il faut prendre les chiffres suivants avec des pincettes (ben oui comme d’hab. avec les sondages !), cette enquête ayant été réalisée entre le 26 septembre et le 7 octobre 2011 (c’est une période très courte), avec une partie qui a été menée dans les magasins de bandes dessinées (167 questionnaires remplis) auprès de clients ayant essentiellement acheté des titres estampillés New 52, une autre partie auprès d’un questionnaire en ligne (ici c’est 5336 personnes), et un troisième panel auprès des consommateurs de comics numériques (626 personnes) ce qui nous fait donc un total de 6129 personnes, je ne sais pas si ce panel peut correspondre à un véritable reflet des lecteurs de comics DC aux Etats Unis (et encore moins dans le monde).

70% des personnes interrogées sont des clients et lecteurs réguliers, 25 % des lecteurs occasionnels, et 5 % des nouveaux lecteurs. On ne peut pas dire que le souhait de générer un nouveau lectorat ait bien fonctionné. Parmi ces lecteurs seulement 2 % ont moins de 18 ans, il faut croire qu’il n’y a donc résolument plus de place chez les enfants chez DC. 7 % sont des femmes. C’était à prévoir. 57 % des lecteurs qui achètent des comics numériques lisent également des comics en version papier, et inversement 16% des lecteurs traditionnels achètent en version numérique.
En terme d’age des lecteurs sondés la répartition se fait de la manière suivante :
entre 13 et 17 ans               1%-2%
entre 18 et 24 ans               14%-22%
entre 25 et 34 ans               37%-42%
entre 35 et 44 ans               27%-35%
entre 45 et 54 ans               7%-11%
55 ans et +                              2%

50 % des consommateurs interrogés dans les comic shop ont répondu avoir un revenu annuel qui ne dépassait pas les 60.000 $ (environ 45.000€).

Ce que montre ces chiffres, c’est que globalement rien n’a changé avec les New 52, et ce malgré tous les “efforts” mis en place. Le lecteur de DC Comics est bel et bien toujours un mâle âgé entre 25 et 35 ans (que j’imagine of course être blanc et hétérosexuel de surcroît). Enfin si, quelque chose a changé, désormais on sait que les comics DC, et bien c’est pas pour les kids.