Dexter Saison 6: Amen.

Notre cher tueur en série préféré est de retour. Un an après le départ de Lumen, voici Dexter de nouveau seul face à ses crimes et l’éducation d’ Harrison. Le petit blond en âge d’entrer à l’école et qui emmène notre expert en sang à se demander si son fiston doit connaître ou non les préceptes de la religion et de la foi, choses qu’il rejette en bloc pour lui-même.
Une saison 6 qui s’avère être très religieuse donc puisque le fil rouge des douze épisodes sera la traque d’un meurtrier pieu et timbré, certain d’une apocalypse proche et qui décide de commettre des meurtres religieux en sacrifice pour Dieu.
Le doomsday killer est très vite démasqué et voit toute la troupe du Miami Metro partir en quête d’un certain Professeur Gellar (rien à voir avec le prof de dinosaures de Friends) et de son complice, Travis Marshall.
On reste une nouvelle fois abasourdi par le scénario incroyablement bien mené de l’affaire, entre la justesse et l’intellect des meurtres (la scène des chevaux est particulièrement bien réalisée) et les pistes menant au duo de fous furieux.
Sous les traits du jeune Travis se cache Colin Hanks (fils de), convaincant dans ce rôle d’ »apprenti » torturé entre le bien et le mal. Il faut dire qu’avoir les mêmes mimiques dramatiques que le n°1 d’Hollywood dans le domaine aide beaucoup.

A côté de cette haletante histoire, on suit une fois de plus l’évolution des personnages et bien évidemment, en priorité, celle de Dexter.
Comme dit au tout début, il se retrouve de nouveau seul et engage donc une baby-sitter pour parvenir à mener sa double vie. Celle-ci n’est autre que la petite soeur de Batista, Jamie, sur laquelle il ne manque pas de s’appuyer pour lui faciliter l’existence de serial killer.
Mais cette saison voit surtout le rouquin se poser des questions sur l’existence, la foi, la religion et toutes ces choses un peu chiantes. Et c’est avec l’aide de Brother Sam, ancien brigand repenti, que l’ami Morgan voit un peu de lumière dans sa sombre existence, lumière apportée par son fils. L’évolution de Dexter sur le sujet est assez surprenante et il ne manque pas de revenir sur le droit chemin à la fin d’un épisode qui l’emmène dans le Nebraska pour partir en couille tranquillement en duo avec son « passager noir », le fantôme de son frère biologique Brian.
Un petit mot sur Frère Sam, interprété avec beaucoup de justesse par Mos Def, dont la casquette rappeur/acteur trouve de plus en plus d’équilibre. Plus que pour tous les autres rappeurs déjà.

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L’autre grande évolution provient du personnage de Debra. Intronisée Lieutenant à son insu et au nez et à la barbe de Batista, la jeune louve a beaucoup de mal à endosser ce nouveau costume, un poil trop grand. Ajouté à ceci une rupture avec Quinn (sans surprise) et voilà la soeur adoptive de Dexter en totale remise en question, au point de consulter un psy. Pour un résultat aussi surprenant que pas très propre.
On peut donc aussi parler de Quinn qui vit très mal cette séparation, à base d’alcool, de cul et de drogues. Entre caution humoristique de la saison et dangerosité de cette situation.
Deux nouveaux viennent égayer le paysage de Miami:  le détective Mike Anderson, venu remplacer Debra, dont l’attitude mégalo n’est estompé que par sa redoutable efficacité sur le terrain. Et Louis Greene, geek à ses heures perdues/stagiaire sous la coupe de Masuka dont l’attitude en fin de saison laisse entendre qu’il peut prendre une place bien plus importante lors de la prochaine.

Mis à part peut être un ou deux épisodes en-dessous (Nebraska), cette saison 6 est un nouveau millésime. Que ce soit dans le scénario de la trame meurtrière, l’humour noir (le premier épisode assez léger mais très bon), son dénouement ou bien la scène finale (« Oh my God » ), tout y est et on coche les jours qui nous séparent d’octobre 2012 pour le 7e jet (de sang).

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NOTE: