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We Sink, l'album de Soley

Par Mmepastel


Et tandis que je me pâme devant la créativité des islandais, voilatipa que je découvre ce joyau.

Écoutez et regardez-moi ça. Cette jeune fille, Soley, a tout pour me plaire… Je suis en train de découvrir son album : We Sink.

”(…) C’est toutefois la voix d’une autre elfe échappée de l’île qui nous parvient aujourd’hui. Membre de Seabear, la multi-instrumentiste s’est lancée en solo l’an passé avec le maxi Theater Island, et propose cette fois ci un long format qui mélange de petites pièces électronica sur lesquelles elle pose son chant qui rappelle à certains Joanna Newsom.

A l’approche des montagnes, le vent souffle dans des replis rocheux. Les trolls supris par le jour, perchés immobiles sur leurs crètes, veillent sur l’horizon. On raconte que les peuples de ces monts hostiles peuvent vous apporter bonheur et richesse tout autant que malheur et maladie. Hantés par ces légendes et élevés au milieu de plaines infinies, les artistes islandais sont influencés par la douceur des champs, le rythme apaisé du pays et la splendeur de la nature. Et il y a ce spleen, cette mélancolie extériorisée comme une posture. Sóley n’échappe pas à cet esprit. Le piano en apesanteur, les guitares discrètes, les accords mineurs et cette voix qui pleure le sourire aux lèvres sont à l’image de sa terre d’origine.

Cet univers minimaliste, parfait pour admirer l’immensité, se dégage dès les premières notes de We Sink. Des morceaux de bois s’entrechoquent pour marquer le rythme, le piano se coule dans l’espace, et le chant entame sa complainte. De discrets effets se glissent en finesse dans les instrumentations empruntées. Les sons se doublent, la voix se répond, venant sublimer le subtil écrin organique. Ce folk n’est pas commun. Ces ballades touchent au coeur par leur profondeur si vous vous laissez piéger par ce chant adolescent qui rappelle d’autres timbres de la même provenance. L’accompagnement lo-fi recherche la finesse et la douceur. Les claviers et la guitare électrique flottent sur And Leave et sa batterie étouffée, en mode intimiste, alors que Dance est lumineux, ouvert sur les autres.

Les mélodies au piano donnent de la profondeur, se mêlant à la voix timide. Kill The Clownest ainsi une ballade merveilleuse, rappelant les mondes de Tim Burton, où les cordes vocales se fondent à celles de l’instrument. Des aigus scintillent et le conte se prolonge. La première partie de The Sun Is Going Down accentuent sur les delays, renforçant la présence fantomatique des êtres magiques qui peuplent cet album. Puis le second volet revient à un folk plus classique, toujours aussi mélancolique, avec une Sóley complètement habitée.

L’Islandaise se fait la parfaite ambassadrice de son pays d’origine avec ses morceaux touchants et chargés d’une mélancolie propre à l’humeur de ses compatriotes. Un son qui semble émerger d’une maison de poupée tout en collant parfaitement avec les grandes étendues de cette île sauvage.”

Et tandis que je me pâme devant la créativité des islandais,...

J’ai volé cette critique à chroniquesélectroniques tant elle m’a plue…


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