DIABÈTE: La petite protéine qui pourrait booster l’insuline – PLoS ONE

Publié le 16 février 2012 par Santelog @santelog

Des chercheurs de la Washington University School of Medicine (St. Louis) viennent d'identifier un puissant régulateur de la sensibilité à l'insuline, une hormone, TBC1D3, qui contrôle les niveaux de sucre dans le sang. Ces nouveaux résultats, qui peuvent aider les scientifiques à trouver de meilleurs traitements pour le diabète de type 2, l'obésité et d'autres problèmes de santé causés par l'incapacité du corps à réguler correctement sa glycémie, sont publiés dans l'édition en ligne du 13 février de la revue PLoS ONE.


Les cellules graisseuses et musculaires, chez les patients diabétiques de type 2, deviennent résistantes à l'insuline, ce qui provoque une glycémie élevée. La protéine étudiée par les chercheurs, qui n'est présente que chez l'Homme et certains primates, connue sous le nom TBC1D3, maintient active la voie de l'insuline et les cellules peuvent alors continuer à absorber le glucose.


TBC1D3 améliore la réponse des cellules à l'insuline : «Lorsque les cellules produisent plus de protéine TBC1D3, elles répondent mieux à l'insuline», explique l'auteur principal, le Dr. Philip Stahl, professeur de biologie et physiologie cellulaire. « En fait, TBC1D3 ralentit de manière significative la désactivation d'une molécule qui relaie les signaux du récepteur à l'insuline. Cela améliore donc la réponse des cellules à l'insuline ».Le Dr. Stahl étudie les protéines G, qui contribuent à convertir les signaux en provenance des hormones comme l'insuline, en actions dans les cellules. C'est parce qu'une partie de la protéine TBC1D3 se lie à certaines protéines G que le chercheur a étudié TBC1D3. Dans cette étude, Stahl et ses collègues ont montrent que des niveaux plus élevés de TBC1D3 font obstacle à la désactivation du signal de l'insuline dans la cellule, à partir des récepteurs situés dans la membrane cellulaire.


TBC1D3, associé au vieillissement : Stahl et ses collègues ont étudié les effets de TBC1D3 sur un groupe de protéines qui contrôlent certaines des fonctions les plus importantes de la cellule, dont l'absorption des nutriments, la croissance et la prolifération cellulaire, et le vieillissement. Ils constatent que TBC1D3 active une protéine appelée PP2A, associée à la durée de vie. Ce résultat suggère que TBC1D3 pourrait aussi influencer le processus du vieillissement.


Les chercheurs étudient maintenant les facteurs qui régulent l'activité de TBC1D3, dont le nombre de copies du gène dans l'ADN, qui pourrait être l'un de ces facteurs. Alors que TBC1D3 est l'un des gènes les plus dupliqués chez l'homme, apparaissant n'importe où et avec une fréquence de 5 à plus de 50 fois dans l'ADN d'un individu, les scientifiques doivent vérifier si le nombre de duplications est associé à des changements dans la réponse des cellules à l'insuline.


Source: PLoS ONE, online Feb. 13, 2012 7(2): e31225. doi:10.1371/journal.pone.0031225 TBC1D3, a hominoid-specific gene, delays IRS-1 degradation and promotes insulin signaling by modulating p70 S6 kinase activity. (Vignette ADA)


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