Un «styliste impeccable»
échos d'une pérégrination à travers le roman noir
avec le fameux Garden of love paru chez Zulma en 2007.
Alexandre Astrid, flic sombre en stand by, reçoit un manuscrit anonyme, cent cinquante trois pages d’une «histoire à cauchemarder debout» qui
lui révèle, comme des «lambeaux de vérité», des secrets qu’il pensait être le seul à connaître. Avec l’aide de Marie, son amie de longue date, Alex part à travers le texte en quête de celui qui a
bien pu le lui envoyer, une plongée où les personnages semblent autant nous semer, nous mettre en déroute, que nous tirer vers eux malignement.
L’espace du roman devient un espace labyrinthique en flottement où les rennes de la logique commune se relâchent.
Dans un monde violent, dévoyé, sale et salace, ces deux personnages sont en marche comme pour sauver ce qu’il reste de pureté et de beauté.
La Part des chiens,
éditions Zulma, 2003
paru en 2011 cette fois dans la série noire des éditions Gallimard.
Dans ce dernier roman qui empreinte davantage aux codes du polar, Marcus Malte renoue avec ces deux protagonistes découverts en 1996 dans Le Doigt d’Horace et l’année suivante dans Le Lac des singes.
L’un est chauffeur de taxi, agrégé de philosophie maniant pas moins de dix-sept langues ; l’autre est un black immense pianiste au Dauphin vert.
Vera Nad, vingt-six ans et amie de Mister, est retrouvée morte dans un entrepôt désaffecté. La police
conclut à un règlement de comptes entre dealers mais les deux amis ne peuvent pas croire en cette version officielle.
Pris dans une balade Jazz, Bob et Mister se mettent alors à enquêter sur le vrai mobile de la mort de Vera Nad, ce qui les amène aux résurgences du conflit des Balkans et notamment dans une réflexion sur les racines du mal.
À découvrir encore maints autres de ses romans
(dont Carnage, constellation (Fleuve noir, 1998) ou son Poulpe Le Vrai con
maltais (éditions Baleine, 1999))
ou de ses nouvelles, forme qu’il maîtrise d’ailleurs de façon subjuguante
( Intérieur nord (Zulma 2005) ou Toute la nuit devant nous (Zulma 2008)),
et dans ses récits pour le jeune public
(De poussière et de sang (Pocket Jeunesse, 2007), Mon Vaisseau Te Mènera Jeudi Sur Un Nuage (Syros 2011), par exemple).
Pour en savoir plus : http://www.marcusmalte.com/