Parce qu’une blogueuse populaire et glamour a besoin de te faire savoir qu’entre deux défilés de mode et trois ventes privées, elle sait rester simple et aime se ressourcer en toute humilité lors de promenades bucoliques et rafraîchissantes au fin fond de notre bon terroir où il n’y a que des ploucs et même pas une boutique Pimkie.
J’ai très envie de te faire partager mon excitation qui est en rapport avec mon imminent départ en week-end anticipé.
Si j’étais malhonnête et sans scrupules, je te raconterais qu’avec Loutre, on s’en va cinq jours à Venise dans la suite DSK de l’hôtel Danieli, que c’est parce que Thomas Cook m’a suppliée d’y aller gratuitement pour pouvoir leur écrire un billet sponsorisé après, qu’en plus ils nous offrent le champagne à volonté, que le cousin de ma tata Jacqueline était le secrétaire particulier de François Mitterrand et que John Carpenter vient de me proposer d’écrire le scénario de la suite d’Into the mouth of madness (j’ai dit non parce que j’ai déjà trop de boulot à réécrire celui de Terminator 5 pour James Cameron).
Bon, en vrai, on part trois jours quelque part dans les environs de Loc-Maria Plouzané, où il y a la plage de Porsmillin qui est très prisée pour la pratique du surf et du bodyboard. C’est juste dommage que je ne pratique ni le surf, ni le bodyboard. Et aussi que l’eau, elle soit à deux degrés. Sinon, je crois qu’on en aurait beaucoup profité.
Mais c’est pas très grave, parce qu’il paraît qu’on peut faire des balades carrément velues du torse, aussi.
J’imagine déjà comment on va trop s’éclater, reprendre des forces et se refaire une santé.
(Loutre): – Respire un peu ça, Mimine! C’est pas de l’air citadin pourri, ça, hein?
(Moi): – En effet. J’aime pas quand tu m’appelles Mimine.
(Loutre): – Bon, si on suit le sentier, on en a pour cinq heures de marche. T’es prête?
(Moi): – ….
(Loutre): – Avec ce vent froid et ce grand soleil, putain ce que je me sens bien! Pas toi?
(Moi): – Si. J’aime pas quand tu m’appelles Mimine.
(Loutre): – Heu…Le bonnet péruvien, c’est vraiment nécessaire?
(Moi): – Non. C’est juste pour avoir l’air con.
(Loutre): – ….
(Moi): – ….
(Loutre): – Tiens, regarde, regarde! Là, en bas de la falaise! Un cormoran! (Tu veux pas enlever ce bonnet ridicule?)
(Moi): – Ah oué…Joli (pfffff…pffff…)
(Loutre): – Et là! Regarde, perché sur le cyprès! On dirait bien un pipit farlouse! (Enlève-moi ce bonnet péruvien, sans déconner)
(Moi): – Ah oué, trop bien (pffff…pffff…)
(Loutre): – Oui, ça grimpe, hein? Les falaises, ça se mérite!
(Moi): – (pffff….pffff...)
(Loutre): – Oh! Regarde cet oiseau! Ce serait pas une mésange bleue?
(Moi): – Ou une sitelle torchecul?
(Loutre): - Torchepot. Une sitelle torchepot.
(Moi): – Ah pardon, j’ai confondu.
(Loutre): – Tu l’as fait exprès.
(Moi): Mais non.
(Loutre): – Mais si. Exprès pour te foutre de moi.
(Moi):- ….
(Loutre): – Profite de la balade, au lieu de dire des âneries. T’es vraiment pathétique. Tu grandiras jamais. Pôv’ fille. Et vire-moi ce PUTAIN de bonnet péruvien, merde!
(Moi): – (oy te he visto, con tus libros caminando y tu carita de coqueta, colegiala de mi amor…fuiiiit fuiiit fuiiiit…)
Comment j’ai trop hâte.
Classé dans:A propos de la Nature, du retour à la terre et de toutes ces conneries