Selon un sondage réalisé par Ifop en février 2008 près de 90% des Français estiment que les magazines en TV apportent un complément indispensable aux journaux télévisés. 29% d'entre eux affirment
en regarder plus qu'avant.
Dressons un bilan rapide de ceux (nombreux) qui ont traité du pouvoir d'achat et des prix.
Dans le Figaro du 25 février, Jérôme Bureau, directeur de l'information et des magazines de M6 déclare : "les sujets porteurs sont ceux qui ont un rapport avec ce que vivent les télespectacteurs,
c'est à dire le pouvoir d'achat, le travail, le logement. Les gens veulent savoir pourquoi la baguette augmente."
Capital, consacré au pouvoir d'achat, a battu en janvier son record historique avec plus de 4,5 millions de télespectateurs.
Complément d'enquête a réalisé sur le même thème une audience moyenne de 2,5 millions de telespectateurs et a également battu son record.
7 à 8 sur TF1, consacré aux fins de mois difficiles, avait pour sa part réalisé 6,3 millions.
Zone Interdite sur le thème "Smicards et classes moyennes" a dépassé les 5 millions.
Enfin, pourtant diffusé à une heure tardive, Mots Croisés a rassemble sur "hausse des prix, qui en profite ?" plus d'un million et demi de personnes.
Cette frénésie de compréhension des mécanismes du pouvoir d'achat et de l'inflation va se retraduire...dans les magasins : au moment où les arbitrages se font de plus en plus pressants, le
moment des courses alimentaires av devenir de plus en plus déterminant.
Il semble logique que plus on est demandeur d'informations (et que cette demande est satisfaite), plus on est sensible au sujet concerné. Il ne s'écoule que quelques heures entre le moment où le
telespectateur consomme son information et le moment des courses, où il devient acteur et arbitre. Pourquoi n'y aurait-il pas de lien ? La mémoire serait-elle si fugace ?