Tout est dit sur les deux premiers morceaux qui totalisent à eux deux presque quatorze minutes sur un album qui en compte 34. Ces morceaux on les a découverts cette année et on a tous été immédiatement subjugués. Le nihiliste jusque dans le titre "No Future / No Past " annonce la couleur avec le morceau pourtant le moins représentatif de l’album. Une intro lente et torturée qui tourne vite en un déluge électrique de rock n’roll. Steve Albini pourtant décrié par Baldi (buzz ?) semble avoir gonflé comme il faut les batteries, brutes de décoffrage. Et Baldi de hurler son grunge entre Billy Corgan et Kurt Cobain.
"Wasted Days" ne laisse aucun répit derrière. Ca galope comme Fugazi et The Thermals réunis et à mi-chemin on fait vraiment connaissance avec le groupe avec une partie instrumentale ébouriffante, clairement enregistrée live. Entre le post-hardcore et le noise rock, on ne reconnait plus le jeune Baldi et ses 20 piges. Le garage rock lo-fi de ses débuts (Turning puis Cloud Nothings) a muté en bête punk et urgente.
En bref : sans crier gare Cloud Nothings en muté en un groupe grunge des années 90’s et envoie du bois, c’est le moins que l’on puisse dire. Le disque ne restera pas dans l'histoire mais remplit bien son rôle.
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"No Future / No Past " et "Wasted Days" :