Depuis plus de trente ans, les politiciens utilisent l’argent des contribuables pour jouer aux apprentis sorciers en intervenant dans l’économie. Pour favoriser le développement de l’industrie pharmaceutique ils ont versé des milliards de dollars aux entreprises sous forme de subventions, prêts et crédits d’impôts et en encourageant les entreprises à gonfler les prix des médicaments d’origine pendant une période de 15 ans.
Malgré les milliards de dollars versés, l’industrie pharmaceutique québécoise est demeurée marginale sur une base mondiale. Aujourd’hui, les entreprises qui ont bénéficié des largesses des gouvernements n’hésitent pas à fermer leurs centres de recherche et leurs usines. Plus de 1 000 emplois ont été perdus depuis un an. Mais qui pourrait les en blâmer, c’est leur survie qui en dépend. Les lois du marché sont implacables quoiqu’en pensent nos apprentis sorciers.
Au contraire du Québec, le gouvernement de la Nouvelle-Zélande a joué à fond la carte de la concurrence pour obtenir les meilleurs prix possible. Le résultat est pour le moins renversant. En 2009, selon les données de l’OCDE, les Canadiens ont payé en moyenne 743,7 $ US pour leurs médicaments. La même année les Néo-Zélandais ont déboursé 275,90 $ US, ou 63 % de moins.
Le coût des médicaments d’origine au Québec est plus élevé que la moyenne canadienne parce que la période de protection des prix est plus généreuse. En 2008, selon l’ISQ, le coût des médicaments était d’environ 900 $ par habitant. Si nos coûts avaient été ceux de la Nouvelle-Zélande, on aurait économisé plus de 4 G$.
En 2008, les économies au seul chapitre de l’Industrie pharmaceutique (réduction du coût des médicaments et élimination des subventions) auraient permis de réduire en moyenne les impôts des contribuables de plus de 2 000 $.