Des membres de plusieurs partis du parlement britannique se sont manifestés afin de conserver le Grand Prix de Bahreïn au calendrier de la Formule 1 cette année, après que certains autres membres du parlement aient pourtant récemment exhorté la FIA à annuler l'épreuve une deuxième année d'affilée.
Ainsi, les membres de ces partis ont tenu à répondre à ces récentes inquiétudes, estimant que la F1 serait en sécurité et qu'elle ne pourrait qu'être bénéfique à Bahreïn pour continuer à aller de l'avant. Il faut d'ailleurs noter que depuis hier, cela fait un an que les protestations ont commencé dans le petit royaume - des protestations désormais connues du monde entier, aujourd'hui appelées "Soulèvement de Bahreïn" et que l'on considère comme faisant partie du "Printemps Arabe".
C'est donc en arrivant tout juste dans cette deuxième année de révolution et de révolte que de nouveaux rapports ont été publiés en demandant une nouvelle fois que la F1 ne se rende pas à Bahreïn le 22 avril prochain. En effet, certains journalistes rapportent toujours qu'il s'y déroule régulièrement des actes violemment réprimandés, au moins vers la capitale Manama sinon dans plusieurs autres villes - l'ampleur du conflit restant encore difficile à juger.
Ce mardi, une lettre défendant les intérêts de Bahreïn a ainsi été envoyée à la presse britannique. Elle a été écrite par le député de Bournemouth West qui est membre du Parti Conservateur, Conor Burns, et le député du Parti Travailliste de Dunfermline et de West Fife, également président du groupement mixte qui défend Bahreïn, Thomas Docherty. Ceux-ci estiment qu'un nouveau report de l'événement ne ferait qu'aggraver la situation de la nation bahreïnie.
"Ceux qui veulent que Bahreïn continue sur le chemin d'une véritable réforme en annulant le Grand Prix ne rendront aucun service. Nous sommes très préoccupés par ces appels à annuler le Grand Prix de Bahreïn qui doit se tenir à Sakhir," ont-ils d'abord déclaré, expliquant ensuite : "En fait, Bahreïn a été commodément regroupé avec d'autres pays et étiqueté comme faisant partie du "Printemps Arabe". Pourtant la réponse du gouvernement de Bahreïn a été très différente : Bahreïn a invité des avocats des droits de l'homme indépendants pour former la Commission d'Enquête Indépendante de Bahreïn (la BICI) afin d'examiner et de commencer à mettre en œuvre ses recommandations.
En plus des élections qui ont tout de même permis de quadrupler le nombre de femmes au parlement, Bahreïn a également demandé à John Timoney, l'ancien chef de la police de New York, et John Yates, l'ancien commissaire adjoint de la police de Londres, de remanier la police bahreïnie. Il a aussi été demandé à Mr. Daniel Bethlehem, l'ancien conseiller juridique principal, d'examiner les processus judiciaires. De plus, de nombreux centres ont été ouverts pour le Croissant Rouge (annexe de la Croix Rouge).
Nous le répétons : ceux qui veulent que Bahreïn continue sur le chemin d'une véritable réforme en annulant le Grand Prix ne rendront aucun service au pays. En effet, la présence de milliers de visiteurs et de journalistes occidentaux pendant l'événement agira sans aucun doute comme une incitation supplémentaire aux autorités de Bahreïn à montrer à la communauté internationale toute leur sincérité pour la cause de ces réformes, et confirmera que le soutien qu'ils font donnent à Bahreïn est bien placé."
Les promoteurs et organisateurs ont pour leur part tenu un discours optimiste et il semble même ne pas y avoir l’ombre d’un doute dans leurs propos : "Nous sommes entièrement convaincus que la course peut être et sera un excellent événement. La FIA a dit qu’il n’y avait pas de raison pour que le Grand Prix n’ait pas lieu. Il est évident qu’il y a eu quelques petites émeutes, mais rien de tel que ce que l’on a par exemple pu voir à Londres l’été dernier. Quand il s’agira d’être à l’intérieur ou autour du circuit, les pilotes et les équipes seront parfaitement en sécurité," a souligné un porte-parole du Circuit International de Bahreïn.