Par Florence,
Le processus de l’Hadopi est somme toute basique, une fois une adresse IP douteuse détectée par TMG (Trident Media Guard), il convient d’en identifier le propriétaire. Pour cela, la contribution des FAI est évidemment requise. Les fournisseurs d’accès sont sommés par la Haute Autorité de fournir e-mail, adresse postale, le nom et le prénom de l’abonné incriminé.
Sauf qu’une telle démarche engrange des frais et non des moindres. L’Express dévoile que cette astreinte coûte à l’ensemble des fournisseurs près de 2.5 millions d’euros. Alors que les premiers dossiers des internautes récalcitrants viennent d’être transmis à la justice, les opérateurs clament leur intention de récupérer leur dû. Seulement, la question irrite car le débat concernant le fameux remboursement de ces frais est en suspens depuis 2010.
»SFR a adressé une facture de 500 000 euros fin 2011, tout comme Orange qui chiffre son intervention à 1,3 million d’euros. De son côté, Free a facturé ses prestations 630 000 euros. »
Si le statu quo semblait temporiser le débat, cette annonce le ravive inexorablement. Aux dernières nouvelles, le ministère de la Culture et de la Communication n’était pas favorable au règlement de la facture. A l’heure actuelle, le budget de l’Hadopi n’est que de 12 millions d’euros pour un an, le remboursement – si tant est qu’il devienne effectif – va s’avérer des plus complexes.
Les sommes engagées sont telles que les fournisseurs d’accès ne vont certainement pas rester longtemps dans l’expectative.
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