Bêtise ordinaire

Publié le 15 février 2012 par Malesherbes

Ayant vu circuler une pétition pour soutenir le député Serge Letchimy, j’ai appris avec stupeur que les suppôts de Guéant avaient demandé des sanctions contre ce député. Quelques recherches m’ont permis de retrouver les ahurissantes déclarations suivantes :

« À la suite de l'incident d'une exceptionnelle gravité » survenu lors de la séance des questions d'actualité au gouvernement, le président de l'Assemblée a rappelé le lendemain 8 février, avoir réuni "immédiatement" les présidents des groupes et convoqué l'auteur « des propos qui ont suscité l'indignation des députés et des membres du gouvernement ». Le but était de « décider des suites à donner au trouble profond créé par les propos inadmissibles de notre collègue ».

De son côté, le premier ministre a demandé aux « responsables de l'opposition de condamner » les propos ainsi tenus. Dans un communiqué,  Matignon déclare : « Il est des comparaisons qui font honte à ceux qui les professent (sic) », avant d'ajouter : « La France est une démocratie, un Etat de droit dans lequel la parole libre ne saurait servir à salir, même un adversaire politique. Le martyre des victimes de la Seconde guerre mondiale ne doit pas être galvaudé pour des raisons partisanes ».

Pour ne pas être en reste, le président du groupe UMP a réclamé des "excuses" après ces "propos prémédités", tandis que l’ineffable patron de l’UMP, Jean-François Copé, s’est permis d’accuser la gauche de «  salir la mémoire des millions de victimes du nazisme.  Dans l'indécence et l'insulte, le PS de François Hollande n'a plus aucune limite. Serge Letchimy a en effet comparé la politique de la majorité au 'régime nazi' qui a mené 'aux camps de concentration'. Ces propos sont une honte absolue dans la bouche d'un représentant du peuple français et discréditent profondément celui qui les a tenus. »

Je considère que les réactions du PS ont été empreintes de mollesse. Le premier secrétaire a fort heureusement refusé de présenter des excuses tandis que le chef du groupe PS a souligné que Serge Letchimy n'avait traité personne dans l'hémicycle de nazi ou de concentrationnaire. Vous pouvez constater ici que tel est le cas. Qui se sent morveux se mouche ! Ces incultes, qui visiblement n’entendent rien au français, s’estiment à tort attaqués. Mais, par leur chahut, ils ont couvert la voix de l’orateur et se sont permis, premier ministre en tête, de quitter l’assemblée, manifestation sans précédent depuis l’affaire Dreyfus, noble filiation ! Si quelqu’un doit des excuses, c’est bien eux.

Quant au respect dû aux victimes de la seconde guerre mondiale, retournez admirer l’attitude du premier des Français en 2008 au plateau des Glières. A côté, « casse-toi, pauv’con » n’est qu’une plaisanterie de potache !