L'histoire: Une tueuse professionnelle, membre des vipères assassines, est inexplicablement assassinée par son chef Bill et ses mercenaires en pleine cérémonie de mariage. A l’initiative de l’exécution, Bill donne le coup fatal malgré le fait que la mariée porte dans son ventre son enfant. Contre toute attente, cette dernière survit et se réveille même en pleine forme après des années de coma. Pour se venger et venger la mort de son enfant, la mariée va se mettre en quête de ses assassins.
La critique d'Alice Oliver:
A l'origine, Kill Bill, réalisé par Quentin Tarantino en 2003, devait être un seul et unique film. Toutefois, en raison de la durée du long métrage, s'étalant sur presque quatre de bobine, Quentin Tarantino fut obligé de revoir sa copie et de diviser Kill Bill en deux parties. Kill Bill Volume 2 est donc sorti un an après.
Il s'agit à la fois d'un hommage aux grands films d'arts martiaux asiatiques des années 70 et aux westerns spaghettis réalisés par Sergio Leone.
Au niveau des influences, Kill Bill s'inspire très fortement de La Rage du Tigre, dans lequel un sabreur manchot prend sa revanche sur ceux qui ont brisé va vie et coupé son bras. Clairement, Quentin Tarantino n'a rien inventé.
Par exemple, toutes les séquences avec des membres amputés et le sang qui gicle à profusion ne sont pas nouvelles.
Encore une fois, regardez La Rage du Tigre et vous retrouverez exactement les mêmes scènes se déroulant dans un bain de sang.
Cependant, Quentin Tarantino a d'autres influences. Par exemple, la tenue jaune portée par Uma Thurman est un hommage à Bruce Lee et au Jeu de la Mort. Il y a aussi des références directes à la saga Baby Cart.
Vous l'avez donc compris: Kill Bill Volume 1 et Kill Bill Volume 2 seront avant tout des films hommages au cinéma asiatique.
Quentin Tarantino ne s'en cache pas et peut s'appuyer sur un casting solide: Uma Thurman (que j'ai déjà citée), Lucy Liu, Vivica A. Fox, Daryl Hannah, Michael Madsen, Julie Dreyfus et Gordon Liu.
Encore une fois, le film propose une bande originale de folie: Nancy Sinatra, Isaac Hayes, Charlie Feathers et Quincy Jones ne sont que quelques grands noms dans un répertoire musical riche et varié.
Pour le reste, le scénario de Kill Bill est de facture classique. Tout du moins, il se situe dans la grande tradition des films de vengeance.
Le film suite alors la trajectoire de la Mariée (Uma Thurman) dont la vie a été brisée par son chef, Bill et ses sbires lors de sa cérémonie de mariage.
Après quelques temps passé dans le coma et après avoir survécu miraculeusement à la mort, cette dernière a bien l'intention de prendre sa revanche.
A partir de là, Quentin Tarantino multiplie les références. J'ai cité Le Jeu de la Mort, La Rage du Tigre et la saga Baby Cart, mais Tarantino effectue de nombreux clins d'oeil à la culture manga via une courte séquence en forme de dessin animé.
Au niveau de la narration, le film est organisé en plusieurs chapitres. C'est parfois un peu brouillon, Quentin Tarantino ne pouvant pas s'empêcher de citer ses références cinés comme figures de proue dans son film d'arts martiaux.
Mais ne soyons pas trop sévères. Kill Bill est aussi le film qui relancera la carrière d'Uma Thurman. C'est indéniablement la star du film.
Totalement impliquée dans son rôle, l'actrice a reçu un entraînement intensif et a appris le maniement du sabre. Mieux encore, Uma Thurman s'est même initiée à la langue japonaise. Dans ce premier chapitre, le scénario se concentre sur la future confrontation entre la Mariée et O-Ren Ishii (Lucy Liu).
Pour la Mariée, la tête d'O-Ren Ishii n'est qu'un simple avertissement adressé à Bill, histoire de prouver qu'elle accomplira sa vengeance jusqu'au bout, et qu'elle est prête à mourir pour cela.
Quant à Bill, son vrai visage est volontairement caché et tenu secret mais sera dévoilé dans le second chapitre.
D'ailleurs, la deuxième partie de Kill Bill est tout le contraire de la première. Kill Bill Volume 2 désarçonnera les fans.
C'est une suite qui divise sur la Toile et les forums cinémas. Toutefois, c'est aussi une suite nécessaire qui apporte un plus d'épaisseur au scénario et à ses personnages. Reste un premier chapitre jouissif, sanglant et bourré de références.
Note: 17/20