genre: horreur, épouvante, film musical (interdit aux - 12 ans)
année: 1975
durée: 1h30
l'histoire: Winslow Leach, jeune compositeur méconnu, tente désespérément de faire connaître l'opéra qu'il a composé. Swan, un producteur à la recherche de nouveaux talents pour l'inauguration du Paradise, vole la partition de Leach et le fait enfermer en prison. Défiguré et ayant perdu sa voix, Leach parvient à s'évader et revient hanter le Paradise.
la critique d'Alice In Oliver:
Film culte s'il en est, Phantom of the Paradise, réalisé par Brian de Palma en 1975, est souvent considéré comme le ou l'un des meilleurs films de son auteur.
Pour l'anecdote, George Lucas viendra rendre visite à Brian de Palma sur le tournage du film et sera très impressionné par les décors et par le masque du héros, Winslow Leach (William Finley).
Le masque de Winslow et sa voix rauque vont largement inspirer George Lucas pour créer le casque et la voix de Dark Vador dans Star Wars.
Autre détail d'importance: toutes les chansons présentes dans le film sont interprétées par Paul Williams, qui joue le rôle de Swan, une caricature apparemment volontaire du producteur Phil Spector.
A partir de ces différents éléments, Phantom of the Paradise varie les plaisirs et oscille entre épouvante, drame, comédie et film musical.
Plusieurs groupes et artistes sont donc parodiés: The Doors, Janis Joplin ou encore les Beach Boys. Au niveau de son ambiance et de sa tonalité, Phantom of the Paradise n'est pas sans rappeler The Rocky Horror Picture Show.
Pour le reste, Phantom of the Paradise pourrait également s'apparenter à un remake assez libre du Fantôme de l'Opéra.
Le scénario est peu ou prou le même, à savoir l'histoire d'un jeune compositeur de génie, Winslow Leach, mais hélas méconnu, qui tente désespérement de se faire connaître. Le nouveau prodige est pourtant répéré par Swan, un producteur, qui lui vole sa partition. Ce dernier a bien l'intention d'utiliser la musique de Winslow pour l'inauguration du Paradise. Malheureusement, Winslow n'est pas le bienvenu.
Le jeune homme est jeté et défiguré.
Toutefois, Winslow a bien l'intention de prendre sa revanche et revient donc hanter le Paradise. Brian de Palma signe un film particulièrement ambitieux, brillant et fascinant. Encore une fois, c'est la mise en scène qui fait la différence, Brian de Palma multipliant les prises de vue avec des techniques encore peu exploitées à l'époque.
Avec Phantom of the Paradise, Brian de Palma s'impose comme le nouveau maestro de la caméra, tel un chef qui dirige son orchestre d'une main de maître.
Au niveau des influences du réalisateur, on pourrait également citer Faust et Le Portrait de Dorian Gray. Swan pourrait donc s'apparenter à un Faust ou un Dorian Gray des temps modernes. C'est un personnage méprisant, prêt à tout pour s'approprier la musique de Winslow mais également à la recherche de la jeunesse éternelle.
Avec Phantom of the Paradise, Brian de Palma aborde des thématiques passionnantes et multiplie les références.
Par exemple, la séquence de la douche est évidemment un clin d'oeil à Psychose. Bref, Phantom of the Paradise est un vrai bijou du septième art qui ravira probablement les cinéphiles et probablement, un public plus large et diversifié.
Note: 19/20
Phantom of the Paradise