Jusqu’au 25 février,l’Encadreur,rue charrue à Dijon,propose dans son « Espace »une exposition d’art aborigène. Origine:Australie. Évènement.
« C’est un moment d’histoire »dit Christian Tiercin,le maître des lieux. Oui! Ces toiles peintes (acrylique,à la pointe du bâton,années 80) sont les dernières d’une génération d’aborigènes d’Australie qui sont passés directement des peintures sur corps (ou à même la terre,comme les mandalas) à la toile. C’est dire que certaines œuvres présentées ici possèdent encore la force des origines. L’acte artistique est encore plein des symboles,des croyances,des instincts de survie de ces cultures en voie de disparition. Même si,déjà,le passage à la toile,dénature forcément l’âme de ces peintures. On franchit déjà la frontière entre le geste élémentaire (lié à la religion ou aux rites ancestraux) et la pratique artistique. Les objectifs ont changé.
La seconde génération de ces artistes a sauté le pas. Pour la plupart,ils peignent des toiles destinées à la vente. Ou en tout cas,pour le plaisir. Inspirées des premières,mais à tendance plus décorative. Donc…Moins puissantes. La charge signifiante a perdu du poids.
Bon! Le résultat,c’est une expo très belle. On est subjugués par ces abstractions,lignes labyrinthiques,entrelacs,tourbillons…Souvent dans des camaïeux de bruns et d’ocre,faits de petits points serrés. On y voit l’image du cosmos ( peut-être!) et la place de l’homme dans ces éternités mystérieuses…On y voit le rapport à la nature,le végétal et l’animal…
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Certains de ces artistes sont présents au musée des arts premiers,quai Branly,à Paris.
Dans le magasin de l’Encadreur,sont exposés aussi des travaux d’artistes aborigènes d’Inde.