Primo parce que je trouve cette mode agaçante du glissement du métier d’acteur vers le travestissement assez préjudiciable à la crédibilité de leur jeu.
Un interprète doit-il se déguiser pour être crédible ? La transmission de ses émotions vécues, ressenties, comprises et restituées au spectateur ne doivent-elles pas être vécues, ressenties, comprise et admises par celui-ci sans les fioritures de la ressemblance et les colifichets ridicules du déguisement ? On le sait bien que ce n’est pas Rhys Ifans le Shakespeare dans le film d’Emerich, « Anonymous »! Cela ne l’empêche pas d’être (ou ne pas être) le rôle. Evaluer un acteur sur sa capacité à se travestir et ne devoir le jauger qu'à son talent d’ imitacteur ou, voir l'acteur seulement, sobrement, être et du personnage l’enveloppe devenir, avec le simple parement de quelques défroques?* (l'être étant l'ultime syllabe d’interpr-être, n’empêche, j’t’f’rai dire) Deuzio, parce que les extraits m’ont suffit. Vous avez sans doute vu ce passage où Madame Thatcher, ironique et fière, enjoint son état-major d’un: « -Messieurs, ces dames nous attendent au salon. » D’accord! C’est ça l’apport de la féminité à l'exercice du pouvoir ? Et l’ambition ultime d’une femme, ressembler à un homme dans ce qu’il a de pire? Défendre le caillou des Falklands comme le premier imbécile venu défend sa place de parking en roulant des mécaniques ? Sans compter que l'on lui connait un taux de testostérone et un bon C.V à Maggie. Il en est même aussi dénué de fantaisie que de magie: affamer d'une mâle intransigeance ses prisonniers, certes en grève de la faim, comme si mettre l'IRA hors d’état de nuire ne suffisait pas à l’exigence, légitime, de la sécurité d'Albion? Gouverner avec autant d’inhumanité, soutenir Pinochet jusqu’à l’absurdité pour lui renvoyer l’ascenseur des Malouines? Vient à moi, Dame de fer, que je te revisse le clitoris avec ma clé de douze. Parce que une femme c'est comme un homme en mieux à l'actrice, singeant les encouillés couvert de sanguinaires médailles en chocolat ne devant plus à leurs compromissions qu’à un véritable courage, j'enlève un point pour sa contribution non indispensable à la promotion de la gloire surfaite de cette odieuse caricature d’homme. Pourquoi pas un film sur Alliot-Marie et son offre de service très opportune à Ben Ali de son savoir faire à tirer sur les foules. Simone Veil, réveille-toi! Elles sont devenues folles.Ceci dit, j’aime bien Meryl Streep !
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