Le PIB allemand a progressé de 3% l’an dernier mais accusé un recul de 0,2% au 4e trimestre par rapport au 3e.
Si l’économie allemande a été soutenue par des investissements, en particulier dans le bâtiment, elle a au contraire été handicapée par une contribution négative du commerce extérieur ainsi que par un recul des dépenses des consommateurs. Et s’il a reculé par rapport au 3e trimestre, le PIB allemand au 4e trimestre a progressé de 1,5% sur un an. Même en cette deuxième année de reprise après la crise, la performance économique s’est révélée pour chaque trimestre supérieure à celle du trimestre de comparaison en 2010. En 2010, l’Allemagne avait déjà connu une forte croissance, de 3,7%.
L’Allemagne ne se fait toutefois aucune illusion sur sa capacité à maintenir ce rythme cette année : la prévision officielle du gouvernement est une croissance de 0,7% en 2012. À cause de la récession en fin d’année, l’économie allemande part de plus bas que prévu en 2012. L’acquis de croissance à la fin de l’année 2011 n’était que de 0,2%. En d’autres termes, si l’économie allemande devait stagner toute l’année, elle finirait 2012 sur une croissance très légère de 0,2%, héritée en quelque sorte de l’année précédente.
La principale inconnue pour l’Allemagne reste l’issue de la crise de la dette en zone euro. Mais le pays partirait sur des bases solides : un approvisionnement en crédit correct ; des carnets de commandes pleins ainsi que des stocks bas ; des exportations plus diversifiées, en termes géographiques comme de produits ; et des fondamentaux solides, en particulier un marché du travail dynamique.