4 mois, 3 semaines, 2 jours mérite amplement sa palme d’or du festival de Cannes 2007. A vrai dire, je n’osais pas parler de ce film ici. Il est dur, militant et sans concession. Entre une anecdote futile et un article shoppeuse, je pensais qu’il n’avait pas sa place. Aux vues du succès de l’article sur le post féminisme, je me rend compte avec joie que si, je peux. Allons y donc et cassons l’ambiance. 4 jours 3 semaines 2 jours parle d’avortement, de la place des femmes en général et de la Roumanie à la fin des années 80. C’est cru, c’est trash parfois, c’est la vraie vie d’une jeune femme qui veut se faire avorter dans un pays où elle ne peux pas. Un pays en pleine mutation, entre l’archaïsme des années Ceaucescu et un post-communisme approchant. Cristian Mungiu signe une réalisation froide et tranchante qui rend le film écrasant de vérité. On est oppressées, comme elles, et comme elles, on sent qu’il n’y a pas de choix possible. Vlad Ivanov, Laura Vasiliu et surtout Anamaria Marinca sont tout simplement incroyables. Un film culte dont on ne sort pas indemne. Bien plus fort que n’importe quel discours sur les régimes politiques oppresseurs ou les droits des femmes.
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