« Nous avons un an d’avance », souligne Philippe Cousty, directeur régional de Bouygues Immobilier, qui construit et commercialise. Le premier éco-quartier de Bordeaux prend forme. Les immeubles poussent, les échafaudages se comptent par centaines. Même, les contours de la première école (maternelle et primaire), qui comptera treize classes -et fera aussi centre aéré, halte garderie- s’esquissent. La plateforme du tramway (extension de la ligne C) est également prête et sera mise en service ici fin 2013. A terme, 2 150 logements doivent être construits d’ici 2017, en trois tranches. Au total, Ginko comptera 6 000 habitants.
La ville de demain
« C’est l’un des quartiers d’avenir de Bordeaux avec les bassins à flots », estime Alain Juppé. « Le pont aussi s’achève. L’arc de développement durable que j’ai lancé en 2008 prend forme », poursuit-il. C’est la ville de demain qui s’élabore ici. Une ville, qui concentre un maximum de services de proximité (école, tramway et commerces…), favorisant l’utilisation de transports doux. Une ville aussi avec une « vraie mixité sociale ».
« Il ne suffit pas de faire des logements sociaux (36% de logements locatifs sociaux, 20% en accession modérée, à Ginko, ndlr). Il faut aussi des lieux de rencontre à travers des équipements publics (maison de la danse, gymnase », avance Alain Juppé. C’est d’ailleurs tout un symbole, le bailleur social, Aquitanis a installé son nouveau siège social au cœur de Ginko et prendra ses quartiers en juillet. Concernant les 21 000m2 de bureaux, un premier immeuble de 5 500m2 va voir le jour au deuxième semestre 2013. « Les négociations avec de potentiels clients sont bien avancées », indique, confiant, Philippe Cousty.
Le commerce ne séduit pas
En revanche, les 26 000m2 de surfaces commerciales prévues dans le quartier sont au point mort. L’aménageur ne trouve pas de candidat à l’installation dans un secteur de la ville où l’urbanisme commercial est déjà très développé. « La crise nous amène à faire évoluer le projet, mais il n’est pas abandonné, assure Philippe Cousty. Nous allons urbaniser la zone en créant plus d’appartements dans ce secteur que les 200 initialement prévus », explique-t-il. Justement, une bonne part des logements « libres » proposés à la vente à Ginko ont déjà trouvé preneurs. « 70% de ces acquéreurs sont des investisseurs, des propriétaires privés, qui vont les proposer à la location », précise-t-il. Il en reste environ 100 à vendre, du T2 au T5, à 3 500 euros le m2. Pour Bouygues, cela ne fait aucun doute : dans quelques mois, ils auront trouvé preneurs. •
Nicolas César