Recette de l'okonomiyaki (cf Wikipedia), enfin plutôt une de ses très nombreuses variantes.
Le plat se prépare en couches successives sur un teppan (plaque chauffante) avec tout d’abord la « crêpe » faite d’un mélange de farine de blé et de poissons séchés réduits en poudre et d’eau, ensuite on y place du chou coupé en lamelles, puis au choix des morceaux de viande (porc en lamelles), des crevettes, du poulpe, du calamar etc., puis viennent les nouilles (soba) sans oublier d’asperger le tout avec la fameuse « sauce Okonomi » faite d’un mélange de vinaigre de saké, de miel et de purée de légumes. Après cela, on retourne l’ensemble sur des œufs brouillés cuits sur la même plaque et on laisse le tout cuire jusqu’à ce que le chou soit tendre et la viande bien cuite.
Le tout est servi tel quel ou bien avec des oignons verts hachés. Ensuite, les amateurs ajouteront de la sauce mayonnaise et une couche supplémentaire de « sauce Okonomi » avant de le déguster.
Confection de l'okonomiyaki, pas à pas , grandeur nature, comme si vous y étiez ...
Très roboratif comme plat, pas tout à fait ce que j'apprécie dans la cuisine japonaise ! Mais, me direz-vous, comment suis-je arrivée là ?? !!
Je venais d'arriver à Tokyo, à Ikebukuro plus précisemment, et ce, après de très longues heures de vol. N'ayant pas eu le temps de repérer les restaurants du quartier, et ne voulant surtout pas manger dans une chaîne du type MacDo ou KFC, je me suis engagée dans une venelle sombre, bordée de petits bistrots exigus dotés d'un comptoir et de quelques tabourets. Ces petits bouis-bouis, ancrages de la nuit, souvent signalés par une lanterne rouge, akachochin, sont généralement tenus par une "mama-san" à l'écoute des habitués qui viennent essentiellement s'enivrer de bière, de saké ou de shochu (alcool de patate douce ou de céréales) en grignotant des petits plats populaires, un peu comme ceux que l'on voit dans les films d'Ozu ... c'est sans aucun doute ce qui m'a attirée là d'ailleurs.
Pas très à l'aise tout de même à l'idée de cette promiscuité - en tant que femme seule et étrangère de surcroit - j'ai décidé d'entrer dans celui qui me paraîssait le plus abordable : c'est à dire celui où il n'y avait aucun client ;)
Le patron ne parlant pas anglais, les premiers mots qui me sont alors venus à l'esprit ont été : biru et okonomiyaki. Je n'ai jamais su ce qu'il aurait pu me proposer d'autre, mais j'ai été très touchée par son hospitalité et sensible au plaisir qu'il a eu à me préparer ce magnifique okonomiyaki. Il n'a pas su non plus le mal que j'ai eu à en ingérer, pour ne pas le vexer, plus de la moitié ! Ce n'était certes pas mauvais, mais voyez-vous, je n'aime pas vraiment l'okonomiyaki ;)
Photos à Ikebukuro, Tokyo, juin 2010