J'écoute THE WIND OF KELTIA, d'Alan Stivell, à l'Olympia... Et puis me vient une réflexion qui me revient bien souvent, lorsque je me laisse emporter...
Il existe une magie musicale qui transcende l'espace et le temps. Un enchantement qui vous fait voguer par delà les frontières de sable et de sel, qui vous emporte aux confins de Brocéliande et aux plus profond des bois d'Huelgoat ou de Coat an Noz...
Cette magie est portée par les sons cristallins de la harpe de glace, par la mélancolie du pibroch et le triomphe des bagadoù, par la voix ancienne mais si actuelle des Kanerion retraçant par les gwerzioù des heures de gloire mais aussi de peine, des instant de bonheur mais aussi de malheurs, des joies et des guerres d'un pays qui vit depuis bien plus longtemps qu'hier, pays qui se propulse vers son avenir, gardant en lui les sons fossiles d'un passé sans cesse renouvelé dans un éternel présent.. Des sons qui, même si vous voyagez sans cesse, vous ramènent à un pays
qui vit en vous, auquel vous apportez votre propre expérience de vie et du monde...
Cette magie se transmet comme grâce par la musique bretonne, la musique irlandaise. Cet enchantement, c'est aussi par la musique écossaise, manxoise, galicienne ou galloise...
Des notes qui vous prennent au plus profond du coeur et réveillent en vous des sentiments que jamais vous n'oubliez... Des rêves que vous vivez éveillés, avant que ne vienne le matin...
Cette magie... c'est la Bretagne...
Cette magie, retrouvez-la dans la réédition du concert Olympia 72 d'Alan Stivell : The King of Fairies (le roi des fées) s'envolant dans le vent de Celtie (The Wind of Keltia), comme une colombe (an Durzhunel)...
Photo Michel Cheron - Saint Michel de Brasparts, dans les Monts d'Arrée (elle illustre bien mon propos, d'où ce choix)