Parce qu’en France, être une femme, une mère, une sœur, une fille, une copine, une voisine, une collègue, c’est :
- La main aux fesses dans le métro et les sifflets méprisants dans la rue
- L’obligation de se cacher sous un jogging ou un voile pour avoir la paix
- C’est l’obligation de cacher sa grossesse pour avoir ou garder un travail
- Les blagues salaces lors de la pause au travail
- Les temps partiels ou les contrats précaires imposés
- Les insultes homophobes lorsqu’on préfère les femmes aux hommes
- Les « salopes » entendus lorsqu’on séduit
- La difficulté à avoir la parole lors d’une réunion de travail, d’association ou de syndicat
- Les « mal-baisées » entendus lorsqu’on refuse
- Les petites économies pour pouvoir se payer la pilule
- L’angoisse d’attendre une place dans un centre hospitalier surchargé pour avorter
- Le silence des voisins qui ne disent rien en entendant les cris de douleur suite aux coups
- La double journée : travail au bureau puis travail à la maison
- L’humiliation d’entrer dans un commissariat pour dénoncer un viol
- La peur de rentrer chez soi seule tard le soir ou le fait d’être considérée comme rresponsable parce qu’on rentre chez soi seule tard le soir
- L’injustice salariale : moins payées pour le même travail que son conjoint ou son frère
- L’humiliation de vendre son corps pour vivre (en se prostituant ou en s’exposant pour vendre une voiture)
- Le viol pour nous apprendre ce qu’est « un homme, un vrai »
- L’abandon de l’état français qui refuse l’asile, malgré les viols lors des conflits armés
- Le viol collectif pour s’amuser dans une cave ou une soirée étudiante
- La mort sous les coups du conjoint
- L’humiliation en écoutant les journalistes parler d’une femme violée, non comme une victime mais comme coupable et responsable
- L’impossibilité de faire entendre sa voix, quand l’assemblée nationale se compose de 82,7% d’hommes
Femmes et hommes, nous dénoncerons ces violences quotidiennes considérées comme banales Nous revendiquerons l’égalité entre les hommes et les femmes au travail, à la maison, dans les institutions politiques, les syndicats, associations, partis …
Rassemblement contre les violences faites aux femmes et pour l’égalité réelle des droits
SAMEDI 10 MARS 15H
PLACE PERRET (face à Niemeyer)
Ce que nous dénonçons aujourd’hui, c’est ce que nous refusons de subir tous les jours ! Refusons de nous taire !
Les chiffres en France
Précarité des femmes: quand est-ce que l'incertitude s'arrête ?!
-> Les salaires des femmes sont inférieurs en moyenne de 24 % à ceux des hommes
-> Leurs retraites sont en moyenne inférieure de 600 euros par mois
-> Les femmes représentent 80 % des travailleurs pauvres
-> 85 % des emplois à temps partiel sont occupés par des femmes
-> Les tâches ménagères sont encore assumées à 70 % par les femmes
-> Une femme meurt tous les deux jours et demi sous les coups de son conjoint
-> Une femme est violée toutes les 10 minutes ; 48 000 femmes par an (2002)
-> 17,3 % de femmes à l’Assemblée nationale.
Nos revendications
Nous voulons une loi-cadre contre les violences, qui mette l’accent pas seulement sur les sanctions, mais aussi sur la prévention et l’éducation dès le plus jeune âge.Nous voulons une politique de service public, d’accès aux soins, à l’avortement et à la contraception.
Nous voulons une politique active d’égalité entre les femmes et les hommes dans les domaines éducatif, professionnel et social ; le maintien et le développement du service public de la petite enfance, des crèches et de l’école maternelle
Nous voulons la régularisation des travailleuses sans papiers ; nous voulons un statut d’autonomie pour les migrantes et le droit d’asile pour les femmes persécutées dans leurs pays