Tout le monde connaît la photo mythique de Marlon Brando à moto (mannequin de cire au Musée de Madame Tussauds à Londres), tirée du film « L’équipée sauvage ». Le pur jeans denim retroussé sur des bottes ; le perfecto en cuir noir et la casquette. Après Brando, rien ne sera plus jamais comme avant dans la mode masculine. James Dean voudra la même moto ; Elvis Presley se fera photographier exactement dans la même tenue et avec le même type de moto. Ce beau mâle rebelle, sex-symbol absolu, influencera aussi Paul Newman, Steve McQueen et Robert Redford, ainsi que les meilleurs acteurs de la génération suivante comme Al Pacino, Jack Nicholson, Robert De Niro, Dustin Hoffman ou encore James Caan ! Mais il n’a pas fait que marquer du fer rouge toute une génération. Au-delà des clichés autour de Marlon Brando, il y a un être très attachant et ultra-actuel. En effet, E-TV va vous présenter deux facettes de sa personnalité que vous ne connaissiez pas.
D’abord un peu de biographie. Marlon Brando est né le 3 avril 1924 à Omaha et est mort le 1er juillet 2004 à Los Angeles. Il vient d’une famille modeste du Nebraska, ayant des ascendances françaises, allemandes (le nom de famille s’écrivait à l’origine « Brandeau », américanisé/italianisé « Brando »). La famille de Marlon Brando par son grand-père est d’origine alsacienne de Haguenau, Bas-Rhin ! Il part mal dans la vie. Un père obsédé ; une mère alcoolique et trop cool… De fait, il rate à l’école et on l’envoie… à l’armée. C’est curieusement là qu’il se découvre une passion pour le théâtre. Après un passage à Broadway en 1944, il est lancé par la cultissime pièce « Un tramway nommé désir », pièce de théâtre transformée en film par Elia Kazan. Entre les deux, il y aura eu l’Actors Studio tout de même.
Même si Brando redéfinit la masculinité pour toute la seconde moitié du XXème siècle, il faut l’imaginer aussi au théâtre dans des pièces « intellos » comme « Hamlet », revisitée par Tennessee William ! Mais de « L ‘équipée sauvage », « Sur les quais », « The Young Lions » jusqu’au « Parrain » ou « Apocalypse now » en passant par le sulfureux « Dernier Tango à Paris », on ne va pas refaire toute la bio de « Mister Mumbles » (selon Sinatra il ne savait pas parler en articulant…).
D’abord, il faut savoir que ce « rebelle sans cause » apparemment s’est battu toute sa vie pour les droits civiques des minorités noires et latinos. Pas qu’une belle gueule quoi. Mais en plus, fort actuel, genre ouverture sexuelle et problématiques GENDER, ce sommet du mâle… était bi !
Sa bisexualité, depuis longtemps soupçonnée, a été révélée par l’acteur lui-même, au cours d’une interview avec Gary Carey en 1976 : « L’homosexualité est tellement à la mode que ça ne fait plus la une. Comme un grand nombre d’hommes, j’ai, moi aussi, eu des expériences homosexuelles et n’en ai pas honte. Je n’ai jamais prêté beaucoup d’attention à ce que les gens pensaient de moi. Mais s’il y a quelqu’un qui est convaincu que Jack Nicholson et moi sommes amants, alors qu’il le croie. Je trouve ça amusant. »). Et à propos de Paul Newman :« Je n’ai jamais été dupe. Paul Newman a eu autant de liaisons sur des tournages que nous autres, et il était autant bisexuel que moi. Mais, là où moi je me faisais attraper le pantalon baissé, lui a toujours réussi à le faire en douce. ». Voilà qui devrait faire plaisir aux féministes qui ne voyaient en lui qu’un mâle macho et débile !