Coraline

Publié le 14 février 2012 par Olivier Walmacq

Coraline vient d'emménager dans une maison reculée de la ville. S'ennuyant, la jeune fille fini par trouver une trappe menant à un monde parallèle ont les gens ont des boutons à la place des yeux...

La critique parallèle de Borat

Après le flop de Monkeybone, Henry Selick revient à son domaine de prédilection, la stop-motion. Sauf que cette fois-ci, le réalisateur n'a plus l'influence de Disney, ni de Tim Burton. Il est véritablement libre et s'installe dans les studios Laika (dont le prochain film, Paranorman, a l'air très intéressant).
Le réalisateur adapte ici le roman, que n'aurait pas renier Burton, Coraline de Neil Gaiman (auteur de Stardust, adapté par Matthew Vaughn).
Le projet mettra un assez long temps de production, dû à la stop-motion, ce qui donnera plusieurs repoussements de sortie.
Sans compter la 3D qui a nécessité d'un certain temps de post production. En VO, on retrouve Dakota Fanning, Teri Hatcher, Keith David, Ian McShane et Jennifer Saunders (Selick avait déjà dirigé Joanna Lumley, sa copine de la série Absolutely Fabulous). En VF, ce sont essentiellement des doubleurs professionnels.

Coraline n'obtiendra pas un grand succès malgré une bonne critique et le Crystal au festival d'Annecy en 2009.
Bien dommage car beaucoup sont passés à côté d'un film qui méritait bien mieux que l'anonymat. L'air de rien, Coraline revient à un univers sombre tel que présenté dans L'étrange noël de Mr Jack.
Coraline est une adolescente incomprise par ses pairs et découvrant un passage menant vers un monde parallèle.
Là, elle va découvrir un monde différent où ses parents sont très affectifs, la maison plus belle et où une certaine magie règne.
Coraline commence à prendre goût à ce monde mais une chose reste impensable: remplacer ses yeux par des boutons. Soit ce que voudrait Maman Bouton.

En voulant revenir chez elle, l'héroïne va découvrir que ses parents ont disparu. L'affrontement entre Maman Bouton et elle s'avère inévitable. Selick aborde donc des thématiques intéressantes à savoir la confiance en soi, l'esprit de famille et surtout le cauchemar envahissant la réalité.
Autrement dit le monde des boutonneux arrivant dans le nôtre et cela par une simple trappe. Le personnage de Maman Bouton s'avère finalement effrayant de part son côté possessif digne des grands tyrans (tout le monde est à sa baguette). Niveau animation, l'ami Selick s'avère toujours aussi performant.
Sa réalisation se révèle toujours aussi maîtrisé et l'univers sublimement bien mis en place. Si je me souviens bien, la 3D n'était pas exceptionnelle et ce malgré un bon potentiel de "shock in face".

Une excellente vision du cauchemar devenu réalité. En espérant revoir bientôt Henry Selick derrière une caméra.

Note: 16/20