Bon, je sais qu’on va encore me dire que je ne suis jamais content, que je râle tout le temps, mais là franchement, je crois que l’on touche le fond une fois de plus (on creuse même depuis un petit moment).
La vague de froid « sans précédent » (ce qui est faux) qui touche l’Europe est extrêmement meurtrière. On dénombrerait (rappelons que nous sommes au 21 ème siècle) plusieurs centaines (certains parlent de sept cents, en comptant réellement sans gruger) morts de froid. Oui, dans un siècle d’abondance pour l’Europe (du moins selon les dires de nos chers dirigeants quand la crise n’arrange pas les riches pour pressurer encore les pauvres) on laisse encore mourir de froid des êtres humains.
Mais je ne vais pas faire dans le misérabilisme, tant le côté catho-judéo-islamo-charitable me gonfle. La charité n’est qu’une solution transitoire et d’urgence, mais elle tend à devenir le rempart contre la solidarité réelle dans notre monde.
Tient en parlant de solidarité directe et réelle, des amis de Décroissance Aquitaine mettent en ligne de quoi ouvrir un squat, comment, les méthodes, les risques… C’est à lire sur leur site, ici.
Mais ce qui est le plus écœurant est peut être l’info qui a filtrée partout… Oui, pour que le sport business battent son plein, pour que le fric continue de couler à flot, pour que le Qatar et autres pays, villes comme Lyon, pour que les multinationales et les multimillionnaires du ballon rond puisse s’en mettre encore plein la pense, on chauffe les pelouses des stades pour que les matchs aient lieu !
Oui, vous avez bien lu : d’un côté on laisse mourir de froid des centaines de personnes, de l’autre on privilégie la pelouse des stades de foot à grand renfort de bâches, lampes et fric ! Voilà dans quel monde nous vivons…
Alors bien entendu on va me rétorquer qu’on ne logerait pas des SDF dans des stades, et patati et patata…
Mais ce n’est pas ça le problème, c’est la priorité que l’on se donne ! Personne ne s’offusque que l’on dépense des millions pour chauffer des pelouses, que l’on chauffe des lieux qui n’ont pas à l’être mais que dans le même temps, des gens n’aient pas de logements décents ou un lieu chaud pour passer l’hiver ! Non, privilégier le bol de chips devant la télé, face à un match, semble naturel. C’est ça le problème de fond !
Il y a de quoi s’étouffer de honte non ?
« Alors chauffe Marcel, le match va commencer, et je ferais un don un jour peut être pour les pauvres … s’il me reste des sous après les chips et la bière » se dit le supporter de l’OL …
Un grand brasier dans nos consciences est urgent. Et oui, ce texte est un coup de gueule sans pincettes.