Nous y sommes. Après des mois de lutte(s), le peuple grec entre en résistance. Armée, déterminée et forte diront certains, déshumanisée, dangereuse et chaotique diront d’autres. Mais toujours est-il qu’une part importante du peuple grec n’en peut plus et que l’explosion est là.
Car le diktat imposé par l’Europe, le FMI et la Banque Centrale Européenne est intenable. Après plus de vingt quatre mois d’austérité (d’appauvrissement en fait) imposés par les mêmes, voilà qu’ils exigent un nouveau plan de rigueur (une saignée) au peuple. Voici les principales mesures (tirées de cet article que je vous invite à lire aussi : http://rebellyon.info/Grece-Nouveau-plan-d-austerite.html )
-22% pour le SMIC, à savoir 480 euro par mois net (586€ brut de 751€ brut actuellement)
Pour les jeunes de 18-25 ans, la réduction s’élève à -32% donnant environ 430€ brut ( 510€ brut de 592€ brut actuellement).
Les réductions vont s’appliquer, de manière rétroactive à partir de janvier 2012, dans tous les salaires, retraites et allocations chômage (allocation de chômage : 359€ euro de 461€ actuellement, touchable uniquement lors d’un an).
La retraite minimum chute à 392€ de 503€ euro aujourd’hui.
Abolition des conventions collectives (par branche/métier), remplacement par des conventions individuelles au niveau de l’entreprise.
Suppression de 150.000 postes de fonctionnaires lors de 2012-2015 (15 000 licenciements immédiats et non remplacement des départs à la retraite).
Les pertes de salaires – s’étendant aux primes de pénibilité, à ceux pour les enfants, aux retraites, et aux allocations chômage – peuvent arriver jusqu’à -40% par rapport aux revenus actuels ayant déjà subi de réductions entre 20% et 30%.
Voilà donc une part de ce qui est imposé aujourd’hui aux grecs. Et ce n’est que le premier des trois plans prévus ! Le second étant en septembre et le dernier en décembre ! Jusqu’où comptent-ils aller ?
Face à cela, depuis quelques jours, et en particulier hier, le peuple est en révolte. La rage se lit dans les communiqués, témoignages et images venus de là bas. Une envie de révolution semble couver, réelle.
D’ici, on s’imagine mal ce qu’ils peuvent ressentir, espérer. Mais on se surprend à souhaiter que le mot « dégage » se met à retentir, comme dans les révolutions arabes. Que le gouvernement soit destitué par le peuple, les parlementaires tout autant (199 sur 300 ont voté ce texte, les autres ne l’ayant pas fait par opportunisme politique ou parce qu’il n’allait pas assez loin !).
Les bases d’une révolution sont là. Peut être le premier pas d’un embrasement européen. Ou pas. Mais reste à souhaiter que si la révolution va au bout, ce soit dans un esprit libertaire !
Source d’info : Nouvelles Hors des Murs / Contra Info / Stop Cartel