L’indie rock n’arrête pas de se réinventer. Tous les sons du rock ont déjà été faits, refaits, copiés, doublés, samplés, dé-construits, et des nouveaux groupes n’arrêtent pas d’apparaître, qui avec un peu d’enthousiasme, de bon gout et d’attitude, apportent encore de la nouveauté sur le front. Future Islands est un de ces groupes. Avec des influences marquées de groupes comme New Order, Joy Division, Devo et le plus élégant Peter Murphy, Future Islands arrivent depuis Minnesota pour conquérir le cœur de tous les jeunes modernes de Barcelone.
Être moderne à Barcelone, c’est avoir le meilleur style, les meilleures lunettes de carey, les pantalons ajustés et les vêtements les plus beaux d’American Apparel. Comme si c’était Brooklyn bien sûr, mais avec des patatas bravas, de la bière estrella, et sans métro les 24 heures, autant oublier. Ah oui, et aussi une fixie, ces vélos sans frein et aux couleurs fraîches, aller au Sidecar, au Razzmatazz et à l’Apolo, mais seulement les lundis, vivre la folle vie en simulant être intellectuel sans l’être.
Les sons de Future Islands conquièrent dès le début. Avec une simplicité minimale, des voix romantiques et des sons analogiques, lorsque tu les écoutes tu ne sais pas exactement si danser, pleurer ou rêver. Probablement les trois choses en même temps. Avec déjà plusieurs singles et trois albums, écouter Future Islands, c’est être au commandement de la rétro avant-garde qui remplit les listes de i-pods dans le monde entier et les meilleurs commentaires de Pitchfork.
Le premier disque de Future Islands est “Wake Like Home” (2008), ont peut déjà y écouter vers où tire leur son minimal et rêveur. Cet enregistrement est néanmoins beaucoup plus synth pop que les suivantes. En utilisant de vieilles boites à rythme, moogs et sans doute une casiotone des années 80, Future Islands donnent le premier pas ver leur conquête de l’indie global. Des morceaux comme “Flicker and Flutter”, “Escape Artist” y “Hearts Grow Old”, depuis leur première écoute. En 2010 ils ont sorti “On the Water” et “In Evening Air”, avec lesquels ils ont gagné l’amour de toutes les critiques spécialisées. Ces disques, édités en plus par le prestigieux label Thrill Jockey, présentent une maturité sonore et une plus grande nostalgie, aussi bien dans les arrangements vocaux que dans les mystérieuses paroles qui coulent entre les claviers et les rythmes proches de 1983. Certains l’appellent “Post Wave” ou pour d’autres “New New Wave”. Quelle que soit l’étiquette, ce qui est important, c’est qu’il ne faut pas rater ce concert.