Bon, il y avait bien d'autres personnes, mais j'avais ma chambre et même ma propre douche. Nous étions dans un petit coin de paradis tout blanc, sur le bord d'un lac isolé, le soleil était au rendez-vous, la lumière était belle et moi, j'étais bien. Juste bien. Au bon endroit. Au bon moment.
Légère, consciente de la chance d'être là, de pouvoir réfléchir, écrire et créer en étant guidée et bien entourée par un groupe de femmes toutes plus intéressantes les unes des autres. Partager notre matériel, échanger sur nos motivations, rêver à haute voix, rire et parfois même, pleurer...
Je reviens ressourcée, forte de mes nouveaux outils, riche d'amitiés et de confidences. J'ai plus de recul face à ma propre histoire. Mes idées sont plus claires. J'ai besoin d'aide pour mon père. Mes enfants ont besoin de moi. J'aime ma maison-bonheur et ma nouvelle vie à la campagne.
J'ai le goût de chérir les miens, mais aussi de prendre soin de moi, de mon corps, de ma tête et de mon coeur. Je sens une certaine urgence. La culpabilité fait de plus en plus de place à la confiance. La peur à la création. Je tends vers l'équilibre, tout doucement...
Partir pour mieux revenir. Ou revenir, en mieux.