L'éloquence.
Un mot qui me trotte dans la tête depuis l'autre jour, depuis la vidéo d'aufeminin.com où Marie-Laure Sauty de Chalon affirmait que les hommes avaient en général plus d'éloquence que les femmes.
Du coup, la question m'est venue. Ai-je de l'éloquence ?
Avant toute chose, petit tour vers mon ami le dictionnaire.
Eloquence : manière de s'exprimer avec aisance.
Alors, oui, j'ai de l'éloquence. Je m'exprime très facilement, je suis diablement expressive, je prends naturellement la parole, oui, je suis à l'aise. Et même les fois où la situation peut me faire faillir, je parais très rarement perdre pied. L'Autre me voit ainsi. C'est comme ça. Et il a raison. En partie. En partie parce que l'éloquence a ses situations, ses spectateurs, ses goûts, ses heures. Elle peut se carapater au moindre sujet opressif, au moindre geste émouvant, au moindre mot déroutant. Et là, pssshhhiiit, y'a plus personne. Plus de mots, plus d'aisance, plus d'assurance. Juste du silence.
L'éloquence n'est pas une notion linaire, que l'on sort de son chapeau à tous les coups. Elle est parfois reine, parfois recluse.
Alors il y a l'écrit. L'écrit est différent. L'écrit va chercher dans les moindres recoins, trouve les cachettes les plus hermétiques, les plus somnolentes. L'écrit se cogne sur aucun visage, si ce n'est le nôtre.
Je ne suis véritablement éloquente qu'avec moi-même. C'est déjà pas mal.