Les corpus
En 2012, pour célébrer le tricentenaire de la naissance de Jean-Jacques Rousseau, l’Assemblée nationale et la Bibliothèque nationale de France rendent hommage à l’oeuvre prolifique du philosophe des Lumières. Au colloque “Rousseau et la Révolution” qui s’est tenu le 9 février, donne suite l’exposition “Rousseau et la Révolution”, qui réunit du 10 février au 6 avril 2012 à l’Assemblée nationale un ensemble exceptionnel de manuscrits de Rousseau issus des fonds de la Bibliothèque de l’Assemblée nationale et de la Bibliothèque nationale de France, complétés de pièces du Musée Carnavalet, de l’Institut de France, du Musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency et de la Bibliothèque de Genève.
Pour accompagner ces célébrations, Gallica donne accès à un corpus unique de l’oeuvre manuscrite et annotée de cet autodidacte itinérant que fut Jean-Jacques Rousseau. Grâce à un projet de numérisation concertée initié en 2009 dans le cadre d’un partenariat documentaire entre l’Assemblée nationale et la Bibliothèque nationale de France, il est désormais possible de consulter dans une même interface manuscrits, brouillons, copies et partitions autographes dispersés entre différentes institutions de conservation. Le premier brouillon de la Nouvelle Héloïse remis à la Convention nationale en 1794 se complète ainsi de la Lettre 18 de la troisième partie de ce même manuscrit de la Nouvelle Héloïse conservé à la Bibliothèque nationale de France, tandis que la première copie au net des Dialogues ou Rousseau, juge de Jean-Jacques conservée à la Bibliothèque nationale de France fait le pendant de la version manuscrite des Dialogues de l’Assemblée nationale.
Outre la numérisation des collections de la Bibliothèque nationale de France, tel que le recueil de Correspondances autographes de la collection Rothschild, deux actions de coopération numérique menées en 2011 avec la Bibliothèque de l’Assemblée nationale ont permis d’offrir cet accès fédéré sur Gallica. Cinq fichiers de manuscrits de Rousseau, déjà numérisés par l’Assemblée nationale, ont été intégrés dans Gallica - à savoir Les Confessions, trois versions manuscrites de la Nouvelle Héloïse et l’édition Duchesne-Coindet annotée par Rousseau. La Bibliothèque nationale de France a aussi procédé pour la Bibliothèque de l’Assemblée nationale à la numérisation de l’Emile, des Dialogues et d’une version du Devin de village, de 1752, qui inclut une copie de la main de Rousseau d’une aria de Pedro Antonio Avondano. Pour enrichir cet ensemble remarquable, le musée Jean-Jacques Rousseau de Montmorency a également confié à la Bibliothèque nationale de France, pour numérisation, sa copie autographe de l’Olympiade de Pergolèse, en date du 22 août 1777, le “dernier numéro” de copiste auquel s’adonna Rousseau.