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Film du jour (14) - Docufictions

Publié le 08 mars 2008 par Zegatt

Second dyptique côté films avec un chassé-croisé orienté vers le crime : Human Bomb d’un côté (France 2 à l’origine) qui relate la prise d’otage d’une classe maternelle à Neuilly par H.B. (avec intervention de Sarkozy à la clé) et Dans la tête du tueur (TF1 pour la production), moins orienté documentaire que le précédent, et qui nous entraîne derrière Jean-François Abgrall dans l’enquête autour du tueur Francis Heaulme.

Film du jour (14) - Docufictions
  
A dire vrai, il n’y a pas photo : Dans la tête du tueur est de bien meilleure qualité que le documentaire sur H.B. Ce dernier est un croisement entre images d’archives, interviews postérieurs et reconstitutions fictives. Cela avait de quoi susciter de l’intérêt pour la pluralité des points de vue. Il ne donne finalement qu’un aspect ping-pong oscillant entre les styles et jouant au flash-back/flash-forward sans grand intérêt. Qui plus est, même si dans l’ensemble les faits sont plutôt respectés, quelques nettes libertés sont prises avec la réalité. Sarkozy y est trop présent et pas assez agressif (alors que si l’on en juge notamment par les archives H.B. de Faites entrer l’accusé, certaines discussions ont été musclées) et Eric Schmitt (vrai nom de Human Bomb) trop renfermé.

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Du côté de l’affaire Heaulme, le résultat est bluffant. D’abord par le jeu d’acteur de Bernard Giraudeau (qui a le rôle du gendarme Abgrall, très charismatique même si pas forcément ressemblant) et surtout Thierry Fremont qui campe un Heaulme bouleversant, vivant, humain et monstrueux, paradoxal et aux mimiques physiques impressionantes. Du grand art d’acteur. Ajoutons à cela un respect des faits et des psychologies des personnages, le tout sur un rythme plus rapide bien sûr (fiction télévisée oblige) mais de qualité. Seule erreur : celle de vouloir ancrée en début et en final de la fiction des références à l’affaire Patrick Dills (accusé d’un double meurtre qui aurait été commis par Heaulme), références qui ne se justifient pas en regard du reste du film.

Les téléfilms finissent tous les deux sur une note critique amenée de façon plus ou moins maladroite, mais il n’y a pas de doute quant à leurs qualités respectives ; dans le cas d’Human Bomb, on se satisfera bien plus avec un véritable reportage. Par contre, Dans la tête du tueur est à voir : très bon boulot au scénario, à la réalisation et surtout au niveau des acteurs, du très bon téléfilm français.


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