Private Practice: 5.14 Too Much
Autant
Addison m'avait bien amusé la semaine dernière, autant cette fois elle m'a pas mal tapé sur les nerfs. Elle se crée elle-même des complications sentimentales tout simplement idiotes et pourtant,
Jake ne manque pas d'essayer de la raisonner. Mais rien n'y fait, bien qu'elle soit séparée de Sam, elle profite de sa vulnérabilité lors du retour de sa soeur pour lui coucher avec lui... et
finalement, s'éloigner à nouveau parce que nothing's changed. Allons donc. Bref, tout ça ne mène à rien et fait surtout remplissage dans la situation amoureuse d'Addison. Mais le vrai
problème, c'est qu'en se concentrant sur ces rebondissements amoureux, la série gâche son opportunité de développer le personnage de Sam tant ils éclipsent l'arrivée de la soeur dérangée de Sam.
Heureusement, quelques moments se distinguent et laissent entrevoir un Sam moins sûr de lui que d'habitude et surtout le laissent être autre chose que l'objet des désirs d'Addison. Je reconnais
sinon qu'Anika Noni Rose fait du plutôt bon travail en femme dérangée et sa dernière scène avec Taye Diggs était franchement touchante.
Rebelotte avec Pete et Violet. Le premier ne sait toujours pas ce qu'il veut et la seconde est incapable de l'ignorer. Bref, ils ne semblent pas prêts à tourner la page et continuent à se tourner
autour... et au fond on ne fait que tourner en rond. Bon au moins, Violet s'amuse avec son toy-boy et ça fait toujours plaisir de voir Amy Brenneman radieuse.
Je n'ai vraiment pas été convaincu par le cas médical par ailleurs. Centré sur le bébé malade d'une addict prétendue clean et en froid avec sa fille, je l'ai difficilement trouvée crédible.
Certes la jeune fille est émouvante à chercher à protéger son petit frère nourrisson mais je n'ai pas compris pourquoi il n'y pas eu plus de méfiance vis-à-vis de la mère. Elle se pointe
tranquillement, annonçant s'être soignée elle-même sans que personne ne cherche à en savoir plus. Ce crétin de Pete est même le premier à la soutenir. Ce qui m'a aussi dérangé, c'est que pas une
seconde on ne s'intéresse à la jeune fille, complètement à la rue, qu'on pourrait aider mais qui apparaît finalement surtout comme une mère de substitution ou d'assistance pour le bébé. En fait,
voilà, le problème vient essentiellement de l'attitude des médecins sur ce coup-là, vraiment irréaliste à mon goût.
Que ferait-on sans Charlotte et Cooper? Ils poursuivent leur sans faute cette saison (comme l'an dernier vous me direz) et l'arc du cancer d'Erica continue de leur offrir des moments
magnifiques. Ici, c'est surtout le cas pour Charlotte et je suis le premier à m'en réjouir, parce qu'Erica étant l'ex de Cooper, elle aurait pu être totalement exclue de l'intrigue. Au lieu de
ça, les auteurs ont la bonne idée de la faire participer activement, en en faisant même une occasion pour elle de s'illustrer dans le registre dramatique. Elle se voit ainsi confier la garde de
Mason mais quand celui-ci suspecte la situation de sa mère et échappe à son contrôle, elle ne peut s'empêcher d'être bouleversée puis paniquée. Inutile de dire que KaDee Strickland est toujours
parfaite de justesse et qu'elle fait de chacune des ses scènes avec Mason les meilleures de l'épisode. Mais au final, plus simplement, ce qui m'a touché, c'est l'attention portée par Charlotte à
Erica, au gamin et au problème de l'annonce de la maladie de sa mère. Elle montre bien tout l'amour qu'elle porte à Cooper, comment elle forme avec lui désormais une vraie famille. Bref, la
preuve d'une belle évolution est là.
La solution du problème d'Erica semblerait se trouver à Seattle, ce qui servirait donc de prétexte au crossover à venir entre Private Practice et Greys Anatomy.
L'implication d'Amelia dans l'arc obtient du coup une justification plus concrète. Elle était le lien en germe, dans l'intrigue, pour l'amener au Seattle Grace. Amelia elle-même sinon trouve un
intérêt personnel dans la storyline puisque le voyage à Seattle devrait la rapprocher de Derek et enfin offrir la confrontation qui avait manqué lors de sa descentes aux enfers du début de
saison.
En conclusion, un épisode qui vaut surtout pour le grand arc dramatique actuel toujours géré à la perfection et porté par des acteurs en forme. La
deuxième storyline du genre offerte à Sam quant à elle rate son lancement, faute à des rebondissements amoureux superflus. Pour ce qui est du reste, partie sentimentale et médicale, rien de bien
passionnant ou convaincant à retenir.