Alors que vendredi le site de la CIA était attaqué et rendu inaccessible, les Anonymous ont décidé de s’expliquer à ce sujet. Et pour cela, ils parlent dans une vidéo. Et c’est un véritable piège qui se referme sur la CIA.
Un « représentant » des Anonymous (si l’on peut dire qu’un rôle puisse exister par définition au sein des Ano), a fait part d’un manifeste expliquant l’attaque DDoS de vendredi ciblant le site de la CIA.
Voici ce qu’il dit dans la vidéo :
Citizens of the World,
We are Anonymous.
We are people. Just like you. We are not robots, we are not inhuman.
We are human. We are everyone.
That being said, We also have the capacity for the same errors of
judgement and mistakes that everyone does.
We are committed to improving the lives of everyone on this planet by
whatever means we deem necessary, because we feel that if we have to
take action to right a wrong, its gone on entirely too long. If that
is indeed the case, it has probably been ignored by the people who
should’ve delt with it. Those people have much higher budgets and
significantly larger resource pools, than what we have available. All
we have is each other. For good or bad. Some use the Anonymous name
to try to « Profit! » off of it, some use it for nefarious reasons, and
we’ve even seen some use it to try to get laid. Regardless of the
reason its used, we are united under common goals, for the common
good.
There are projects we are working on that cannot be discussed, as to
do so would impact them negatively, and significantly. However, even
those of us working for good, sometimes make very bad, rash, and
ill-thought out decisions. Such is the case of one individual who
shall remain anonymous. We will leave it at this.
To the CIA: We are sorry your website is down. It was not the
intended purpose of our actions, however, in doing so we have created
a way more significant amount of attention to a situation that goes
unnoticed far too often. Six compromised servers containing child
pornography are activly DDOSing your webserver. We cannot stop this,
we have no access to them, due to the fact that the network link is
entirely saturated and we cannot log back in. It will stop 41.6 days
after the time it began. Your only choice is to act, and have them
taken offline, which should have already happened.
We are Anonymous.
We are legion,
We do not forgive,
We do not forget.
You should have expected us…
Le site de la CIA n’est qu’un dommage collatéral
Dans la première partie, il décrit la philosophie première des Ano et tente de leur donner un visage humain pour mieux expliquer qu’ils peuvent se tromper parfois dans le choix de leur cible.
Mais c’est le dernier paragraphe qui doit retenir toute l’attention car il donne à la fois l’explication et la motivation qui ont abouti à cette attaque.
Il « regrette » (façon de dire qu’il ne s’agit que d’un dommage collatéral, un moyen même, et non de l’objet final de cette attaque) finalement que le serveur de la CIA soit down mais ajoute que cela a permis d’attirer l’attention sur un autre problème.
La pédophilie pour démontrer que le gouvernement US se trompe dans ses priorités
Et c’est la où le piège se referme. Les 6 serveurs qui ont été utilisés pour mener l’attaque DDoS sur le site de la CIA stockent des contenus pédophiles. Or, les Ano prétendent qu’ils n’ont plus moyen d’y accéder et de stopper les attaques DDoS et qu’elles sont programmées pour durer 41.6 jours. De de chose l’une, soit la CIA réussit à les stopper d’une manière ou d’une autre, ou soit elle fait fermer les serveurs.
Cette explication vient comme un second affront aux autorités américaines et à la CIA. Elle souligne aux yeux du monde entier que les Etats-Unis arrivent à faire fermer un site, MegaUpload pour ne pas le citer au bon plaisir des ayants-droit dans un autre pays, mais que dans le même temps, 6 serveurs situés sur le sol américain regorgeant de contenus pédophiles ne sont pas inquiétés. Dans les deux cas de figure les Ano sont gagnants. Si la CIA les fait fermer, elle agira en victime qui « obéit » aux menaces des Ano et si elle ne les fait pas fermer, elle se rend complice de ceux qui ont mis du contenu pédophile sur les six serveurs.
[Ano sur YouTube] via gizmodo.fr