A l'occasion de la 2è Journéeeuropéenne de l'épilepsie, le Comité National pour l'Epilepsie (CNE) réitère sa demande de plan Epilepsie auprès des Pouvoirs publics. Un Plan qui doit favoriser et financer la recherche, l'accès aux soins, au soutien psychologique et neuropsychologique mais aussi l'information du public afin de lutter contre la discrimination toujours liée à la maladie.
Le CNE s'exprime ici au nom des associations de patients, fondations, sociétés savantes impliquées dans la lutte pour une prise en charge globale et optimale des patients épileptiques.
L'épilepsie, rappelle le CNE, concerne 500.000 patients en France et reste, selon les données de l'OMS, la pathologie neurologique handicapante, la plus répandue en Europe. L'épilepsie touche ainsi 6 millions de personnes en Europe. Dans le monde, plus de 50 millions de personnes dans le monde font des crises d'épilepsie.
En Europe, 40 % des épileptiques n'ont toujours pas accès au traitement alors que 70 % des personnes atteintes d'épilepsie pourraient ne pas subir de crisesgrâce à un traitement approprié. En France, 30% des 500.000 patient épileptiques sont ainsi atteints de forme pharmaco-résistantes de la maladie, représentant un coût annuel, pour la société, estimé à 3,5 milliards d'euros. 40% des enfants épileptiques éprouvent des difficultés scolaires et les adultes se heurtent à des taux de chômage élevés. Enfin, les patients épileptiques ont un état de santé significativement moins bon qu'en population générale, lié à une qualité de vie dégradée et à des taux élevés de comorbidités.
L'amélioration des soins en épilepsie reste donc une priorité de Santé publique et un enjeu économique majeur. Le CNE précise qu'une réduction de seulement 10% des erreurs diagnostiques permettrait des économies de 15 millions d'euros chaque année. Le diagnostic précoce et l'accès à l'ensemble des traitements possibles restent insuffisants.
La chirurgie de l'épilepsie pourrait être une stratégie de soin plus courante :Une étude très récente menée pour la Ligue Internationale Contre l'Epilepsie (LICE) et publiée dans l'édition du 7 février de la revue Epilepsiamontre que la chirurgie de l'épilepsie pourrait permettre de supprimer les crises chez près d'un patient épileptique sur 2. Pourtant la chirurgie n'est pas l'option privilégiée aujourd'hui ni par les patients ni par les médecins. Le CNE rappelle que cette alternative pourrait être plus largement proposée. Aujourd'hui, seules 300 patients en France bénéficieraient d'une chirurgie de l'épilepsie.
Reste l'éducation thérapeutique du patient épileptique qui devrait être renforcée, sur les aspects mode de vie, mesures de sécurité, observance du traitement, surveillance etc…et l'éducation du public pour permettre une meilleure acceptation des malades en milieu scolaire, professionnel et même familial.
L'épilepsie souffre toujours d'une stigmatisation, reflétant un niveau de méconnaissance profond de lapathologie et conduisant à des discriminations.
Source : Comité National pour l'Epilepsie (CNE)
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