La durée de vie des centrales nucléaires françaises pourrait être prolongée de quarante ans actuellement à soixante ans. C’est en tout cas la position défendue par le ministre de l’Energie Eric Besson, qui présentait vendredi les conclusions du rapport « Energie 2050″ et a affirmé à cette occasion que la fermeture des centrales après 40 années de service serait « un gâchis ».
« Ce serait un gâchis d’arrêter nos réacteurs à 40 ans« , a affirmé le ministre avant de préciser que Nicolas Sarkozy avait « décidé de demander à tous les opérateurs de se mettre en situation de pouvoir prolonger la durée de vie de nos réacteurs et centrales nucléaires au-delà de 40 ans« .
Avec un parc nucléaire essentiellement construit dans les années 1980, la France doit faire face à une situation inédite : à l’horizon 2025, la majorité de ses capacités de production électrique arriveront en fin de vie et aucune solution alternative n’a encore été mise au point. D’où l’idée du gouvernement de prolonger de 10 ou 20 ans la durée de vie des réacteurs hexagonaux à l’image de ce qui a été fait récemment aux Etats-Unis.
Selon Eric Besson, cette décision s’accompagnera de « tous les efforts de maintenance, de recherche des plus hauts standards de sécurité et de sûreté, pour faire en sorte que ce parc puisse être prolongé ».
Le ministre de l’Energie est allé plus loin en affirmant qu’en cas de non prolongement de la durée de vie des centrales nucléaires, la France ferait face à »des conséquences inéluctables »,comme »l’augmentation du prix de l’électricité » et une »destruction d’emplois« , « 150.000″ directs, de »300.000 à 400.000″ indirects auxquels s’ajoutent les « 2 millions d’emplois » industriels « potentiels » qui « peuvent être impactés ».