Le professeur de musique de Yaël Hassan.
Résumé : Simon Klein, professeur de musique dans un collège, entame sa dernière année d’enseignant. Désœuvré, n’ayant jamais su se faire respecter, il y va à reculons. Mais cette année, la surprise heureuse est au rendez-vous. Un petit garçon, Malik Choucri, enfant mélomane et amoureux de la grande musique (surtout du violon), va en toute innocence crée une passerelle entre lui et un passé douloureux qui lui a gâché sa vie.
Mon avis : une belle histoire, 2 générations, 2 cultures. A lire !
La dédicace de l’auteur : C'était dans les années 1970, en Israël, un jour appelé Yom Hashoa à la mémoire des Juifs exterminés pendant la Seconde Guerre Mondiale. A la télévision les témoignages des rescapés se succédaient. Quand l'un d'eux, plus bouleversant encore que les autres, me cloua sur place. Un homme d'une quarantaine d'année racontait son histoire de petit garçon juif pendant la guerre à Paris. Fils d'une famille modeste d'ouvriers, il prenait alors des cours de violon, parce que sa mère voulait qu'il devienne violoniste, que tel était son rêve et qu'elle avait consenti à de gros sacrifices pour pouvoir lui payer les leçons données par un vieux russe aussi ivrogne que talentueux. Il leur arrivait souvent de s'attarder, oubliant, tout à leur bonheur de jouer, le couvre-feu. Alors, le petit garçon dormait chez le professeur et rentrait chez lui de bonne heure le lendemain matin. C'est ce qui se passa le 15 juillet 1942 mais quand il voulut rentrer chez lui, le vieil homme l'en empêcha. L'Opération Vent Printanier avait commencé, ce matin-là, très tôt, il ne pouvait laisser l'enfant sortir, rentrer chez lui, c'était trop dangereux. Il parvint toutefois, quelques jours plus tard à échapper à la vigilance de son professeur. Il fut aussitôt arrêté et déporté avec son violon pour tout bagage. A Auschwitz, il fit partie de l'orchestre. Il y revit sa mère avant qu'elle n'entre dans la chambre à gaz. Il se promit alors de ne plus jamais toucher à son violon s'il sortait vivant de l'enfer. Son témoignage s'arrêta là. Cette histoire ne m'a jamais quittée. Trente ans plus tard, j'en ai fait un roman, j'ai terminé cette histoire inachevée.