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Souffrances du banquier

Publié le 13 février 2012 par Christophefaurie
Il y a peu on m’a parlé de la Société Générale et de la BNP. On y serait déboussolé. Leurs employés considéraient l’existence comme une croissance sans fin, justifiant des salaires extraterrestres. Confrontés à une activité qui se contracte, ils sont désemparés. Rien de ce qui semblait jusque-là faire leur succès ne paraît fonctionner.
On découvre que la banque a créé une curieuse culture :
" Dans ce milieu, l'argent, c'est la seule reconnaissance, souligne Vincent. Sans bonus, on n'est plus rien. "
" Il n'y a aucune logique sociale ni éthique, confirme le psychiatre Michel Debout. De l'extérieur, ils sont si étrangers à nos préoccupations qu'on a du mal à imaginer qu'ils soient en état de souffrance. Quand on parle de bulle financière, il s'agit aussi d'une bulle qui les sépare du reste de la société. " Les banquiers se cachent pour pleurer - M Magazine
Le pire peut-être dans cette culture, est qu’elle pose l’individualisme comme principe. Aujourd’hui les héros de la finance doivent affronter, seuls, un sort qui les écrase. L'individu ne défie jamais impunément la société ?
" Ils sont de moins en moins nombreux et ont toujours autant de travail, explique Michael Sinclair, psychologue dans une clinique à la City de Londres. Je vois de plus en plus d'employés en dépression, et même des grands patrons. Cet environnement est tellement compétitif qu'ils n'ont pas le droit de montrer le moindre signe d'abattement. Au contraire, ils font la course au "présentéisme". Ils donnent leur vie à leur travail, ça fait partie du deal. Sauf que, maintenant, ils n'ont plus les mêmes garanties, notamment financières. " 

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