« Sarkozy a coûté 500 milliards à la France. Tel est le point central du livre : « Un quinquennat de 500 milliards d’euros » de Mélanie Delattre et Emmanuel Levy. »
Non, nous démontre Henri STERDYNIAK :
« La responsabilité de Sarkozy est donc fortement réduite, au mieux de 35 milliards d’euros. »
« Peut-on reprocher à Nicolas Sarkozy les 30 milliards d’euros qu’a coûtés le plan de relance ? Peut-on lui reprocher de n’avoir pas fait une politique budgétaire restrictive pour « corriger la mauvaise gestion du passé » ? Non, ce que l’on peut mettre en cause, ce sont des baisses d’impôts peu utiles pour la croissance (droits de succession, bouclier fiscal, heures supplémentaires) et des baisses de certaines dépenses publiques (diminution des effectifs dans les écoles et les hôpitaux, par exemple), dépenses sans doute nécessaires. »
Cet article est excellent dans la mesure où Henri STERDYNIAK, qu'on ne peut vraiment pas suspecter d'être pro Sarkozy, montre clairement que le niveau d’endettement public de l’Etat en France et la dynamique de la dette publique depuis 2007, ne peuvent être largement attribués aux choix politiques discutables du Président de la république.
Lisez donc, sans attendre, cet article court mais très instructif !
En fait, au-delà de la démonstration limpide de l’auteur, on doit retenir que ce n'est pas en reprochant à celui qu’on n’aime pas ce dont il n'est pas responsable qu'on avance de solides arguments ! En démocratie, il vaut mieux trouver des arguments solides pour défendre une thèse et cesser de faire des critiques stupides ou de mentir volontairement dans le but de tromper le néophyte !
Je précise, au cas où certains comprendraient mal, que ce billet n'est pas un soutien à Sarkozy ! J'aurai dit exactement la même chose des antis Hollande Primaires, si la situation était inversée.
Ici, Henri STERDYNIAK nous propose une critique positive bien plus que normative. C'est cela qui me plait et c’est ainsi que devraient être posés et menés les débats avant les élections majeures de mai et juin 2012.
Il y a souvent assez d’arguments solides pour critiquer une politique économique et sociale pour qu’il ne soit point besoin de mentir, de tricher, de tromper l’opinion.
Le malheur, surtout pendant les campagnes électorales, est que les antis X ou anti Y croient tellement ce qu'ils désirent, qu'ils sont capables d'accabler X ou Y de tous les Maux de l'économie et de la société ! Cela n’est pas convaincant et cela amène le débat au dessous du ras des pâquerettes !
Pourquoi les dirigeants politiques, qui sont les élus de la démocratie, peuvent ils mettre autant en danger cette démocratie en bafouant les principes fondamentaux de la démocratie de la libre discussion raisonnée ?
A lire ici :
L’homme qui valait au mieux 35 milliards
http://www.ofce.sciences-po.fr/blog/?p=1289#more-1289
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