Avec La Princesse des glaces, on est loin de Mankell ou de Larsson. Le ton y est en partie, mais l’intrigue n’a pas réussi à me happer autant que ce que j’aurais espéré. En fait ce n’est pas tant l’intrigue elle-même, que ceux qui gravitent autour. Les personnages, principaux comme secondaires, m’ont souvent fait décrocher du récit. Peut-être pour amener un peu de légèreté entre les meurtres et autres délits graves, Lackberg place ses protagonistes dans des situations qui se veulent parfois cocasses mais qui moi m’ont agacées. On passe allègrement du sérieux de l’enquête, à un insistant ton fleur bleue pour décrire les premiers balbutiements d’une histoire d’amour qu’on croirait tiré d’un autre roman tellement ça détonne. Pourtant, il me semble qu’on aurait pu éviter sans peine ces moments mielleux, tout en conservant ces mêmes intrigues amoureuses.
Cela étant dit, La Princesse des glaces demeure un très bon divertissement malgré tout. Des scènes de meurtres qu’on veut camoufler en suicides, des personnages pas très nets qu’on ne peut, au premier abord, cataloguer de « bons » ou de « méchants », de vieux ragots de village qui finissent par remonter à la surface, bref, on ne s’ennuie pas. Oui on tourne quelques coins un peu rond, mais ça importe peu. L’auteure met la table pour la (les!) suite(s) qui ramène(nt) les mêmes personnages et on se doute qu’on en saura plus à ce moment-là. Je succomberai peut-être… on verra bien.