Vendredi, minuit.
Samedi, 11h10.En me levant ce matin, le but était d’arriver à attraper un film à la séance d’11h en solo, car malgré la maigre offre de films depuis le début de l’année, les derniers jours m’ont fait accumulé un retard certain que mon emploi du temps des jours à venir ne me permettra peut-être pas de combler. Autant donc aller voir un maximum de films au cours de ce samedi à l’emploi du temps vierge. Et convaincu par une bande-annonce de toute beauté et quelques échos faisant état d’un film magnifique visuellement (merci France Inter…), l’objectif fixé s’intitule Félins. Séance affichée aux Halles : 11h15. Départ de chez moi : 11h10. Avec le gros quart d’heure de bandes-annonces et publicité, j’y serai les doigts dans le nez, en ratant les bandes-annonces (je déteste les rater, mais tant pis, on est samedi matin, je m’en remettrai !).
Samedi, 11h25.
Samedi, 14h50.Après une pause okonomiyaki rue Sainte-Anne avec ma chère et tendre pour oublier l’ennui qui m’a gagné devant les félins, l’idée d’aller nous marrer devant JC comme Jésus Christ nous trotte dans la tête. Allez, pourquoi pas, n’écoutons pas les échos négatifs, et fions nous à ces teasers funs que nous avons vus en salles. Dans la queue, nous tombons par hasard sur Michaël, mon fidèle pote de Fun, Culture & Pop qui entame son après-midi ciné comme j’en ai tant partagé avec lui ces dix dernières années. Et si nous n’avons pas toujours partagé les même avis cinéphiles au cours de la dernière décennie, la première réalisation de Jonathan Zaccaï nous met d'accord : la déception prend le pas sur l’amusement de la première demi-heure, à la suite de laquelle il apparaît que JC comme Christ aurait fait un super court-métrage plutôt qu’un bon long, l’idée de base du faux documentaire sur ce jeune surdoué de la caméra tournant vite dans le vide. Ma voisine préférée a de nouveau manifesté sa déception par le sommeil.
Samedi, 16h50.
Samedi, 19h30.Après avoir fait un debriefing avec Michaël et quelque magasinage comme disent nos cousins québécois, l’heure est grave. Ma dormeuse préférée (qui n’a cette fois nullement fermé l’œil) et moi-même débattons avec gravité de la suite des opérations du samedi. La soirée est désormais entamée, le froid règne toujours sur la capitale, et il nous reste encore quelques films à voir que les jours qui viennent ne nous laisseront pas forcément loisir de découvrir. La soirée qui s’offre à nous libre de tout engagement est donc l’opportunité d’aller voir un dernier film ce jour, son troisième, mon quatrième. Et que faire ? Prendre des places parmi les 50 restantes pour La Taupe, dont la séance commence dans quinze minutes, au risque d’être mal placé ? Jeter son dévolu sur une des séances de 20h30 en mangeant sur le pouce ? Aller manger et revenir pour la séance de 22h (option vite écartée, il faut profiter de la dynamique du moment, sans quoi la fatigue nous rattrapera pendant le film choisi) ?
Samedi, 20h30.
Samedi, 22h30.Après l’effervescence de la fin d’après-midi et du début de soirée, le calme règne de nouveau sur le cinéma. Les caisses se sont éclaircies et les spectateurs ne seront pas nombreux à la dernière séance. Après avoir vu quatre longs-métrages, je sais que je ne ferai pas partie des spectateurs de la dernière heure. Cela me permet du même coup de finir sur une belle note, après une journée qui est finalement allée crescendo dans la qualité offerte par les films. La veille à la même heure, je commençais mon marathon de cinq films. Le lendemain dimanche, j’ai rendez-vous à la Cinémathèque Française avec Indiana Jones pour une dernière croisade. Cela suffira à remplir ma journée.