Les ondes, l'onde... Clifford ROSSVoici ma contribution au jeu d'écriture le blog maudit, initié par équipières :Une nuit d’hiver, sombre comme d’habitude, où tout au dehors se ressemblaient, et pas seulement les chats. Une nuit bien obscure et une mer, pas si loin de chez moi, rancunière, furieuse grondait, reniant et jetant avec hargne ses vagues sur les roches. Une nuit où suite à un sms anonyme reçu sur mon tel, j’ai pris mon courage à deux mains et mon clavier sur les genoux et fini par faire entrer lettre par lettre, l’adresse du blog que je venais de recevoir. Une nuit de grand orage, de grande rage, de fureur, de vent déchaîné et des branches d’arbres s’agitaient dans tous les sens en détresses de peur d’êtres arrachées. Une nuit où la furie de l’extérieur est arrivé jusqu'à dans ma chambre au moment du clique fatidique. Une nuit, où le temps s’est dilaté, éternisé, et moi comme cloué devant mon ordi en marche, où tout semblait se déverser de l’écran allumé. Au début j’ai cru avoir atterris sur un de ces sites trush et saturés de sons. Au début, il m’a semblé être en face d’un simple dérèglement des enceintes acoustiques ou de la carte son elle même, ou peut être aussi un couac du système d’exploitation qui me jouait des tours et qu’une réinstallation complète et un formatage salutaire du disque est plus indiqué comme seul remède de cheval à la situation d’emballement général où j’étais. Mais les évènements autour de moi prenaient une tournure digne d’un film de science fiction. Des messages, des phrases me parlant nominément, comme si de l’autre coté quelqu’un prenait un malin plaisir à mettre en ligne ces billets sous formes de questions qu’il m’adressait en personne. Et le plus ahurissant dans toute cette histoire est que mes doigts semblaient ne pas m’obéir et répondaient en commentaire à ce qui apparaissaient, disparaissaient, réapparaissent, s’écrivaient même parfois en ver et accompagné de sons bizarres. Ce manège a duré quelques minutes, une heure, deux ou une partie de la nuit ? Je ne saurais le dire. Mais ce qui est certain est que j’ai eu mon salut grâce à une coupure de courant, ou étrangement tout semblait s’être calmé d’un coup, aussi bien le boucan d’enfer venant du jardin que celui de l’intérieur de ma chambre.Le lendemain, essayant de voir un peu plus claire dans les évènements de la nuit précédente, avant même de sortir de mon lit, j’ai commencé par fouiller dans mon tel où à ma grande surprise aucune trace du message ne fut trouvé comme si j’ai rêvé, ainsi que mon ordi, lui aussi n’a gardé aucune trace des folles péripéties de la veille et que ma détresse fut grande et mon effroi immense en me regardant dans le miroir de ma salle de bain et me retrouvant avec un visage vieilli d’une bonne vingtaine d’année…