I wanna dance with somebody, How will I know, I will always love you, … Une grande voix disparaît. En réalité, cela faisait déjà quelques années qu’elle avait disparu. Au-delà de ses tubes et de son charme, je garderai de Whitney Houston un seul souvenir: celui du Superbowl 1991.
Nous étions en janvier 1991. L’offensive américaine contre l’Irak avait débuté quelques jours plus tôt. La tension internationale était palpable: une coalition de pays arabes contre un régime qui avait jusque là été soutenu dans sa lutte contre l’Iran. La riposte attendue ou non d’Israel aux attaques de Scuds. Bref, une sale période.
Je dînais ce soir là chez des amis. La soirée s’était achevée sur une partie de cartes ou de Scrabble, je ne m’en souviens plus. La télévision était allumée en tâche de fond. Le Superbowl, un truc qui ne m’a jamais intéressé. Et puis soudain, une voix, pardon, sa voix. Et l’hymne américain.
On peut ne pas aimer les hymnes nationaux, c’est un droit. Mais moi, je leur ai toujours trouvé une profondeur intéressante, des vibrations qui sont capables de soulever tout un peuple, une nation. Peut-être un relent de ces hymnes britanniques entendus lors des tournois des cinq nations. Et cette interprétation dans une période de crise, quand tout un pays cherche à se souder sur ses valeurs communes.
Bref, cette interprétation de l’hymne américain par Whitney Houston restera comme LE souvenir que laissera en moi cette diva populaire du 20e siècle.