Son parlement est en effet réuni pour accepter le couteau européen et mondial que les créanciers des Hellènes lui placent sur la gorge.
Un texte qui prévoit notamment un abaissement de 22% du salaire minimum, ramené à 586 euros brut sur 14 mois, la suppression dans l’année de 15.000 emplois publics et de nouvelles coupes dans certaines retraites. Entre autres joyeusetés.
Faute d’acceptation de ce texte, les rallonges de mars ne viendront pas et le pays sera livré à lui-même. C’est du moins la version officielle qui est servie avec l’ouzo du dimanche.
Mais comme le dit le « digne » représentant des banques créancières le dénommé Charles Dallara: « Les députés grecs doivent comprendre ce qui est en jeu et reconnaître qu’au-delà de la rigueur il y a des profits nombreux et tangibles à attendre« .
Ce que ne dit pas Dallara, c’est vers qui ces fameux profits iront: ses banques chéries sans doute, jamais en reste pour plumer le chaland, fût-il moribond.
Tout ce que la Grèce compte de députés (les mieux payés d’Europe encore en 2012) et de politiciens tente d’expliquer au bon peuple qu’il a le choix entre le chaos et … le chaos.
Une telle monomanie de la rigueur budgétaire est tout simplement imbécile, probablement pathologique, sans aucun doute géo-stratégique.
Affaiblir pour engloutir, sévir pour jouir, le monde de la finance flanque son cynisme à la face des Grecs et du monde.
Mais ce qui est plus grave encore, c’est que les petits amis européens des Hellènes sont tout aussi durs et froids.
Certes on leur a menti un jour sur les comptes publics grecs. Mais que ne mentent-ils pas à journées faites sur leur propre condition. Il n’y a qu’à analyser la BCE et sa position de quasi faillite technique pour s’en apercevoir.