Magazine Cinéma

James et la Pêche Géante

Publié le 12 février 2012 par Olivier Walmacq

Depuis la mort de ses parents mangés par un rhinocéros, James vit dans la maison lugubre de ses tantes. Le faisant travailler, les tantes ne vont pas tarder à s'enrichir avec une énorme pêche. En allant à l'intérieur, James va y voir un échappatoire à sa vie misérable...

Affiche de 'James et la pêche géante'

La critique géante de Borat

Après L'étrange noël de Mr Jack, Henry Selick retrouve Tim Burton et les studios Disney pour un nouvelle production.
Cette fois-ci, il s'agit d'adapter le roman de Roald Dahl, James et la grosse pêche. Un auteur qu'adaptera lui-même Burton presque une décennie après avec Charlie et la chocolaterie. Le principe de ce nouveau film est le même que pour Mr Jack, à savoir un film en stop motion, soit la technique d'image par image.
Sauf que cette fois, le réalisateur met également en scène des acteurs réels dans des décors, ce qui est une nouveauté pour le cinéaste (il reproduira cela avec Monkeybone mais sans succès). Ainsi on retrouve Paul Terry, le regretté Pete Postlethwaite, Joanna Lumley (une des mégères d'Absolutely Fabulous... la série anglaise hein ? Pas l'adaptation française de mes deux) et Miriam Margolyes.

James et la pêche géante : photo

Pour ce qui est du casting de voix originales, Selick a fait appel à Richard Dreyfuss (dont le rôle de mille-pattes casse cou rappelle étrangement son rôle dans Les dents de la mer), Jane Leeves, Susan Sarandon, David Thewlis et Simon Callow.
En France, ce sont surtout des professionnels du doublage dont Robert Alane qui s'en occupe. Ce qui est certes moins prestigieux mais toujours meilleur que des doublages de stars. Le film n'a pas eu un grand succès et en dehors des cinéphiles, il passe souvent à la trappe bien qu'il passe de temps en temps à noël.
Avouons-le, ce James et la pêche géante est indéniablement moins bon que les aventures macabres de Jack Skellington.
En même temps, difficile de passer après un tel chef d'oeuvre. Le problème étant que le film vise beaucoup trop un public jeune contrairement au précédant qui cherchait un public plus large.

Au niveau des chansons, ce n'est certainement pas la même chose. Malgré Randy Newman derrière (on lui doit les géniales chansons des Toy Story), elles n'ont pas le charme de celles de Danny Elfman ce qui est bien dommage.
Néanmoins, le film a un certain charme qui fait passer la pillule. Déjà l'animation en stop motion est sublime et Selick opère de façon étonnante dans les mouvements de ses personnages. Le roulement fendard de la pêche ou le passage fantastique avec les pirates (où Selick renvoie le temps de quelques instants à Jack Skellington avec le capitaine des pirates qui lui ressemble comme deux gouttes d'eau et pour cause, il est mort !) ont dû être très difficile à faire et la virtuosité du réalisateur se voit à l'écran.
Clairement une fois que le film se passe dans la pêche, le film devient réellement passionnant.

James est un jeune garçon ayant perdu ses parents et se retrouvant chez ses idiotes tantes. Mais par un concours de circonstances, une pêche géante pousse à côté de la maison et James finira par y entrer.
Il y découvrira différents personnages tels un mille-patte grande gueule, une araignée fumeuse, une sauterelle instruite ou un ver déprimé.
Une galerie de protagonistes fort sympathique et dont se détache indéniablement le mille-patte qui se révèle absolument frappadingue mais terriblement attachant. A vrai dire, James n'est pas vraiment intéressant, c'est ceux qu'il rencontre qui le sont. La fin se révèle un peu trop guimauve et peu intéressante.
Quant aux deux mégères, elles s'avèrent aussi insupportables qu'amusantes. Clairement des méchantes en puissance.

Un film moins poétique et plus pour jeune public. On pouvait s'attendre à mieux d'Henry Selick.

Note: 13,5/20


Retour à La Une de Logo Paperblog