L'année 2011 aura sacré Ryan Gosling comme le représentant d'une jeune génération à surveiller. Ses prestations dans Drive ou Crazy stupid love auront fait de lui le nouvel acteur bankable doublé d'une image de beau gosse assurée. On en oublierait presque que le jeune canadien a essuyé quelques plâtres avant d'en arriver là à commencer par ce petit film indépendant passé presque inaperçu...jusqu'à aujourd'hui!Difficilement trouvable et très peu édité, le film a bizarrement fait peau neuve. Nouvelle jaquette sur laquelle Ryan Gosling apparaît en lieu et place d'une caricature. Fait plus étonnant, cette phrase imprimée sur le haut du boîtier "la star de Drive". Non sérieusement arrêtons les âneries! Ce film n'existerait qu'au travers de Drive et d'une réédition pipée destinée à vendre encore un peu plus de galettes? Si c'est le cas c'est bien triste à l'image de ces groupes qui ont besoin d'un autocollant pour vanter le produit qui leur a fait le cadeau empoisonné de les diffuser au plus grand nombre. N'oubliez pas que les Strokes sont nés de la simple volonté du géant EDF...
Revenons tout de même à ce film qui mérite d'exister. Lars est un homme de nature timide et plutôt renfermé depuis la disparition de ses deux parents. Il devient le personnage du village, celui qu'on montre du doigt mais auquel on s'attache rapidement. L'homme vit reclus, dans l'ancien garage de la propriété familiale pendant que son frère aîné mène sa petite vie de famille dans l'ancienne demeure. Las des commentaires qui jaillissent ça et là, Lars décide de présenter Bianca, sa nouvelle petite amie, à son entourage. Belle et douce, elle n'élève jamais la voix sur son compagnon. Dommage qu'elle soit en plastique...
Cette comédie indépendante aura eu le mérite de nous offrir les plus belles casseroles vestimentaires du beau Ryan. Lui qui se positionnait en donneur de leçons vestimentaires dans Crazy stupid love touche le fond du gouffre. Rien ne lui sera épargné de la moustache ridicule à la coupe de cheveux grasse en passant par un medley de pulls tricotés mains plus kitsch les uns que les autres! Il signe pourtant une très belle prestation malgré cette morale planante sur le respect et l'acceptation des autres et de soi même d'ailleurs! Le degré de crédibilité du film est rapidement mis à l'épreuve mais la sympathie de ses personnages vous feront rapidement oublier ce qui est possible de ce qui ne l'est pas!L'ambiance générale est à la simplicité loin des buildings où Carrie Bradshaw sévit. Le réalisateur Craig Gillespie nous présente une mise en scène presque familiale à laquelle on prendrait part sans mal. (ces demoiselles surtout...)
Une chose est sûre Ryan Gosling n'aura de cesse de nous surprendre dans les années à venir par ce qu'il fera ou ce qu'il a déjà fait. Qui sait ? Ses vieux films de vacances pourraient ressortir en 3D sous peu...
Extrait musical